Vendée Globe. "C'est dur, intense mais passionnant", Maxime, alias Kerjouanno, 3e de Virtual Regatta

Il n'a pas gagné, mais a la banane, heureux de sa 3e place dans ce Vendée Globe virtuel. Fatigué à l'issue de ces deux derniers jours de course, Maxime, alias *Kerjouanno*, nous livre ses impressions de cette course en ligne passionnante mais cependant éprouvante.

"C'est dur, c'est long, c'est intense, c'est bon ... mais c'est quand même douloureux d'arriver troisième" nous explique Maxime au téléphone. Après 68 jours de course virtuelle, Maxime est satisfait de son parcours dans cette Virtual Regatta remportée ce samedi 16 janvier par Tigrou26120 .

Seul regret nous livre Maxime : "celui d'avoir dormi deux heures de trop vendredi matin. J'aurai dû me lever à 7 h au lieu de 9 h. Je n'aurai pas perdu du temps et de la distance par rapport à Tigrou26120 et je vous assure que cela aurait pu changer la physionomie de l'arrivée". Pour autant, fairplay, le skipper virtuel salue la victoire de Tigrou26120.
 

Encouragé par les Bretons

Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir été encouragé lors des derniers 48h. Maxime nous livre qu'avec son alias *Kerjouanno*, il s'est vite fait remarqué des concurrents bretons : "Ces deux derniers jours, alors que j'étais dans les trois premières positions, c'est incroyable le nombre d'encouragements de Bretons que j'ai pu recevoir." "Il est vrai qu'avec un tel nom, Kerjouanno, on peut penser que je suis breton. Je le suis, mais seulement de cœur" précise Maxime. "J'ai 28 ans et j'ai passé toutes mes vacances durant 20 dans la maison familiale à Kerjouanno, sur la commune d'Arzon dans le Morbihan. Mais j'habite en région parisienne, à Boulogne-Billancourt."

Un jeu passionnant, mais très prenant

Le jeune homme ne cache pas s'être fait conseillé et aidé de son père, aussi mordu que lui par ce jeu "très prenant mais qui permet d'avoir une passion en ces temps difficiles de crise sanitaire". "En fait, via la messagerie interne du jeu, on échange beaucoup et ça permet d'avoir pas mal de contacts sur une occupation commune alors qu'on est tous cloitrés chez nous par obligation" explique Maxime. 
 

Maxime reconnaît qu'il joue au jeu depuis 10 ans, qu'il en est à son deuxième Vendée Globe virtuel. Lors du premier, il avait terminé dans les "200 à 300 premières places". Il nous précise aussi que pour suivre le rythme des premiers, il faut suivre de très près son bateau, prendre les bonnes décisions lors des quatre changements principaux de météo par jour, un toutes les 6 heures. "C'est de l'analyse, de la réflexion. On a son destin entre ses mains, mais il faut aussi une part de chance" ajoute-t-il. 

C'est alors qu'il n'a dormi que quatre heures ces deux derniers jours et qu'il fête sa troisième place "une coupe de champagne à la main" que Maxime nous livre qu'il a déjà, malgré la fatigue, une petite sensation de manque.