Le skipper finistérien est à quai mais n'est pas encore hors course. Depuis son retour aux Sables d'Olonne, des vérifications sont en cours sur son bateau afin de décider s'il pourra oui ou non reprendre la mer.
Une semaine après le départ, c'est une autre course qui débute pour celui qui faisait figure de favori. Contraint de faire demi-tour mercredi à cause de sérieuses avaries, Jérémie Beyou était de retour aux Sables d'Olonne ce samedi à 13h10. Mais pas pour abandonner. "Si le bateau est réparable, on repartira", a affirmé le skipper devant les journalistes.
Dès son arrivée, une équipe de 15 personnes s'est affairée autour de l'IMOCA. Des préparateurs, des architectes navals ou encore des plongeurs, tous étaient là pour faire le point sur les réparations à venir. "On se donne 24 h, pour checker le bateau et les avaries principales. Le safran notamment et puis les avaries de barre d'écoute. Dans le choc, il y a eu pleins de petits dommages collatéraux donc il faut vérifier le bateau en entier", expliquait le skipper finistérien.
Tous les gens que je croise me disent "On repart et ça repart", j'essaye d'être dans cet état d'esprit.
Le bateau est touché, mais l'homme aussi est meurtri. "Ce qui est dur, c'est la décision de faire demi-tour. Tu sais que tu lâches, tu es forcé de renoncer à ce sur quoi tu t'es concentré pendant quatre ans", lâchait le skipper de 44 ans. Mais le soutien de quelques supporters a suffi à le relancer : "Tous les gens que je croise me disent "On repart et ça repart", j'essaye d'être dans cet état d'esprit".
Une décision prise dans les prochaines heures
Du côté de Charal Sailing Team, on reste confiant concernant les réparations. "Nous avons un safran de rechange, donc ce n'est pas un souci, et pour le reste, tout dépendra de l'étendue exacte des dégâts, nous allons évidemment tout faire pour réparer le bateau dans les meilleurs délais et permettre à notre skipper de repartir", déclare dans un communiqué le directeur technique, Pierre-François Dargnies.
Mais c'est surtout contre la montre que l'équipe des techniciens va devoir lutter. Car ce nouveau depart ne pourra avoir lieu que s'il intervient avant ce mercredi 18 novembre à 14h20 (limite fixée à dix jours après le début de la course). Jeremie Beyou et son équipe, samedi, s'étaient donné 24 heures pour décider si l'aventure pourrait reprendre. Ils ne devraient finalement communiquer leur décision que ce lundi 16 novembre.