CARTE. Où cueillir les champignons en Centre-Val de Loire ? Quelles sont les précautions à prendre ?

Les conditions météorologiques, plus fraîches et humides depuis le début du mois d'octobre, ont favorisé la pousse de champignons. Mais attention, il y a eu plus d'une soixantaine de cas d’intoxication au mois de septembre 2022. Quelles sont les précautions à prendre ?

Avec 23% de son territoire couvert par des forêts, la région Centre-Val de Loire se classe au 6ème rang des régions les plus boisées de France. Autant d'endroits, relativement secrets, où il est possible de s'adonner à la cueillette de champignons.

Où sont les meilleurs coins de cueillette en Centre-Val de Loire ?

La cueillette des champignons est une excellente activité à pratiquer en famille. Repérer le ou les bons coins dépend beaucoup du type de champignon recherché. Une bonne préparation est aussi nécessaire afin de ne pas rentrer bredouille.

Pour débusquer les champignons les plus prisés, il faut tout d’abord arpenter les forêts. D’une façon générale, si les pluies sont faibles, il vaut mieux privilégier les massifs humides. En revanche, en cas de fortes pluies – fréquentes en automne - les forêts dites "de sable" , très perméables, peuvent abriter quelques bonnes surprises.

Les amateurs de cèpes augmenteront leurs chances de découverte dans les zones ombragées, riches en mousse. Ils se trouvent fréquemment sous les pins, les chênes et les hêtres.

► Les forêts de feuillus abritent également des cèpes mais aussi des russules charbonnières et verdoyantes, des clitocybes géotrobe (communément appelés tête de moine), ou des "trompettes-des-morts".
►La coulemelle se développe dans les zones plus lumineuses, en lisière des bois, dans les herbes ou à proximité des arbustes.
► La girolle adore les résineux et les feuillus, souvent proches d'un point d'eau.
►Le bolet se dresse principalement sous les chênes, parfois sous les châtaigniers et les hêtres.
►Le rosé-des-prés se trouve le plus souvent dans des prairies ou des pâturages.
►Le coprin chevelu aime spécialement les pelouses et les clairières.
►Une forêt de pin et de sapin, et plus généralement de conifères abrite quant à elle souvent le lactaire délicieux et le tricholome terreux.
►Dans les forêts de bois mêlés (où se trouvent à la fois des feuillus et des conifères) il est possible de dénicher cèpes de bordeaux, pieds bleus, amanites des césars, girolles.
► Enfin, en soulevant simplement un tas de feuilles mortes, on peut parfois avoir de bonnes surprises.

Carte des différentes fôrets du Centre-Val de Loire 


N.B. : Le cartogramme présente les données de cinq campagnes d’inventaire sur une grille couverte en dix ans, ce qui explique qu’une maille sur deux est blanche (non renseignée) et que l’ensemble donne une impression de damier. La maille est carrée et couvre 1 km2 . De manière simplificatrice, la valeur sur le point photo-interprété est affectée à toute la maille.
 

Quelques conseils pour ramasser des champignons

  • Equipez-vous d'un panier. Les champignons sont fragiles et pourraient s'abîmer et s'écraser s'ils sont transportés dans un sac plastique ;
  • Cueillez des champignons de taille adulte et en bon état. Laissez sur place les plus petits ainsi que les vieux ou ceux qui sont abimés, qui ont subi le gel ;
  • Contrairement aux idées reçues, il faut arracher le champignon en entier. Le pied du champignon contient d’importantes informations (feutre mycélien, forme de la base du pied, morceaux de bois, couleur…) qui permettent son identification.
  • Respectez l’humus ! Il s’agit de la couche de terre à la surface, d’environ dix centimètres de profondeur, qui est essentielle à la vie du champignon. N’enlevez pas de grosses mottes en prenant un champignon, ne retournez pas la terre autour…

Quelles précautions prendre ?

Mais attention : en 2021, quatre personnes sont mortes suite à l'ingestion d'un champignon toxique, pris pour un champignon comestible, avertit l'Agence de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses).

En tout, "1340 cas d’intoxications" ont été recensés, dont 41 "étaient de gravité forte". Cette année, plus d'une soixantaine d'intoxications ont été recensés en France au mois de septembre, et une octogénaire a même perdu la vie en Isère le 4 octobre 2022.

Les conséquences sur la santé de ce type d’intoxications peuvent être graves (troubles digestifs sévères, atteintes du foie pouvant nécessiter une greffe), voire mortelles.


Il existe donc quelques règles à suivre pour éviter l'intoxication, que l'on soit connaisseur ou cueilleur occasionnel. L'ANSES et la DGS recommandent :
 

  • De ne ramasser que les champignons que vous connaissez parfaitement : certains champignons vénéneux hautement toxiques ressemblent beaucoup aux espèces comestibles.
  • Au moindre doute sur l’état ou l’identification d’un des champignons récoltés, de ne pas consommer la récolte avant de l’avoir fait contrôler par un spécialiste en la matière. Les pharmaciens ou les associations et sociétés de mycologie de votre région peuvent être consultés.
  • De cueillir uniquement les spécimens en bon état et de prélever la totalité du champignon (pied et chapeau), afin d’en permettre l’identification.
  • De ne pas cueillir les champignons près de sites potentiellement pollués (bords de routes, aires industrielles, décharges).
  • De bien séparer par espèce les champignons récoltés pour éviter le mélange de morceaux de champignons vénéneux avec des champignons comestibles.
  • De déposer les champignons séparément, dans une caisse ou un carton, mais jamais dans un sac plastique qui accélère le pourrissement
  • De vous laver les mains après la récolte.
  • De conserver les champignons à part et dans de bonnes conditions au réfrigérateur et de les consommer dans les deux jours au maximum après la cueillette.
  • De consommer les champignons en quantité raisonnable après une cuisson suffisante et de ne jamais les consommer crus
  • De ne jamais proposer de champignons cueillis à de jeunes enfants.

Un réflexe utile

Photographiez votre cueillette avant cuisson ! La photo sera utile au toxicologue du centre antipoison en cas d’intoxication, pour décider du traitement adéquat.
En cas d’apparition d’un ou plusieurs symptômes (notamment diarrhées, vomissements, nausées, tremblements, vertiges, troubles de la vue, etc.) à la suite d’une consommation de champignons de cueillette : appelez immédiatement le « 15 » ou le centre antipoison de votre région, et précisez que vous avez consommé des champignons.

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