Les ossements retrouvés sur les hauteurs des communes du Cruet et de Montmélian en Savoie le 1er janvier dernier sont bien ceux du caporal Arthur Noyer originaire de Bourges. C’est ce qu’ont confirmé les analyses ADN du jeune homme qui avait disparu au mois d’avril dernier.
C’est un promeneur qui avait découvert le crane d'Arthur Noyer le 9 septembre 2017 en Savoir qui a donné l'alerte. Le 20 décembre, les enquêteurs ont confirmé qu’il s’agissait bien du jeune soldat originaire de Bourges, ce que les analyses ADN ont confirmé. Toutefois aucun autre ADN n’aurait été détecté.
Très vite les soupçons se sont portés sur Nordalh Lelandais mis en examen pour assassinat dans l’affaire de la disparition de la petite Maelys.
L’homme est soupçonné d’avoir enlevé Arthur Noyer puis de l’avoir tué.
Les gendarmes ont établi qu’il se trouvait aux mêmes endroits que le militaire, le soir de sa disparition. Autre élément à charge contre Nordalh Lelandais : les deux téléphones du suspect ont borné aux mêmes points que celui d’Arthur Noyer. Sa voiture a également été repérée sur les caméras de vidéosurveillance.
Enfin, le secteur ou les ossements ont été retrouvés était fréquenté par le suspect qui s’y rendait pour pratiquer l’escalade avec ses chiens.
Ces informations parues dans la presse ne sont pas du goût de l’avocat de la famille Noyer qui a porté plainte contre X. La plainte de Maitre Boulloud, du barreau de Grenoble s’appuie entre autre sur la localisation très précise de la découverte d’ossements par les enquêteurs. « Et c’est d’autant plus regrettable, déplore-t-il que les gendarmes avaient deployé un luxe d’informations pour garder cette information secrète. » Pour l’avocat, faire fuiter des informations concernant l’enquête au plus près est non seulement très grave mais surtout très dangereux. Tant pour la suite de l’enquête que pour le respect de la présomption d’innocence.