L'homme de 55 ans interpellé mardi en Haute-Garonne dans l'enquête ouverte après la découverte d'un corps calciné dans une maison de Dun-sur-Auron a été mis en examen ce jeudi pour homicide volontaire par conjoint. La victime, qui pourrait être sa compagne, n'a pas encore été formellement identifiée mais la piste du féminicide est clairement privilégiée.
Dans cette affaire qui a débuté samedi 29 avril avec la découverte d'un corps calciné dans une maison de Dun-sur-Auron (Cher), l'homme de 55 ans, qui avait été interpellé mardi en haute-Garonne, puis placé en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Saint-Amand-Montrond, a été mis en examen ce jeudi pour homicide volontaire par conjoint. Stéphane J. est également placé en détention provisoire.
Le suspect mis en en examen et incarcéré, le corps pas identifié
Les premiers éléments de l'enquête confiée à la gendarmerie laissent donc penser à un féminicide. Mais la victime n'a pas été identifiée formellement, indique la procureure de la République de Bourges Céline Visiedo ce jeudi soir. "L'autopsie n'a pas permis d'identifier formellement la victime et des analyses, notamment des comparaisons ADN, sont en cours", indique la procureure qui a tenu un point-presse en fin de journée. Mais il pourrait bien s'agir de l'occupante de la maison, à savoir la compagne du suspect, avec qui il vivait dans ce pavillon.
L'enquête ouverte pour homicide volontaire par conjoint, "une qualification criminelle aggravée, ne fait donc que commencer. Il faudra identifier les causes de la mort : la victime a-t-elle été tuée par l'incendie (son corps calciné a été découvert dans la chambre conjugale) ? Et quels sont les motifs de cet homicide ? Pourquoi a-t-il quitté Dun-sur-Auron juste après l'incendie de samedi dernier dans la maison qu'il occupait avec sa compagne.
Selon les informations recueillies par France 3, le couple est qualifié dans le voisinage de "couple discret, voire secret", jusqu'au mois dernier : ce jour-là, indiquent des témoins, l'homme, pris de colère, avait jeté des meubles par la fenêtre puis y avait mis le feu, empêchant ensuite les pompiers d'accéder aux lieux. Le couple avait ensuite quitté la commune pendant plusieurs jours