Témoignage. Mélanie se bat pour faire reconnaître l'alopécie, la perte des cheveux, une pathologie apparue à la suite d'un choc émotionnel

Publié le Écrit par Adeline Divoux et Céline Durchon

Mélanie, une Berrichonne, a perdu ses cheveux, ses cils et ses sourcils. Elle souffre d'alopécie, une pathologie qui touche environ 100 000 personnes en France.

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"La vraie Mélanie, c'est celle qui n'a pas peur du regard des autres." Devant les caméras de France 3 Centre-Val de Loire, Mélanie, une Berrichonne de 26 ans, enlève sa perruque et laisse voir son crâne nu. Elle souffre d'alopécie depuis l'enfance, à la suite d'un choc émotionnel. "J'ai perdu ma grand-mère à l'âge de 7 ans. J'étais très proche d'elle, ça m'a fait un choc, j'ai voulu la voir. C'est à ce moment là que ça a commencé", explique-t-elle.

Cette pathologie, qui touche environ 100 000 personnes en France, se caractérise par une perte totale ou partielle de cheveux, mais également de cils et de sourcils. Pour cette habitante de Saint-Doulchard dans le Cher, ça a commencé par les cheveux. "La période collège et lycée, ça s'est bien passé, j'avais des prothèses capillaires", raconte la jeune femme. 

Perte des cils et sourcils à 18 ans

"Entre mes 12 et mes 18 ans, j'avais des cils et des sourcils. Je les ai perdus au début de mes études universitaires", se souvient-elle. "Je ne sais pas pourquoi, je les ai perdus du jour au lendemain." Depuis, impossible pour Mélanie de sortir sans maquillage. 

Le maquillage c'est très important, je suis toujours maquillée pour cacher l'absence de cils et sourcils.

Mélanie, atteinte d'alopécie

Même sentiment pour les cheveux. "Parfois, on me demande pourquoi je ne vais pas en ville sans perruque. Je n'y arrive pas parce que c'est un cap énorme pour moi", ajoute-t-elle. 

Un quotidien pesant sur lequel s'ajoute un manque de reconnaissance : "Il n'y a pas de prise en charge, on a le droit à zéro euro." Pour que cette pathologie soit reconnue comme une maladie, Mélanie a lancé une pétition via la plateforme change.org. 

Ma perruque, ce n'est pas esthétique, c'est un bien être mental et physique.

Mélanie, atteinte d'alopécie

"Les prothèses en cheveux naturels, c'est minimum 1 000 euros et il n'y a aucune aide ni remboursement", déplore Stéphanie Perriot, qui travaille dans un centre esthétique capillaire à Bourges. Mélanie est donc contrainte de faire des sacrifices : "Je ne suis pas partie en vacances cette année pour pouvoir me financer une prothèse capillaire."

Avec sa pétition, cette habitante du Cher espère faire bouger les choses et obtenir une meilleure prise en charge psychologique, esthétique et financière pour toutes les personnes souffrant d'alopécie. 

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