La loi sur l’engrillagement de la Sologne a été votée, il y a un an, par le Parlement. Mais certains propriétaires privés de forêts ne respectent pas le texte. De nouvelles clôtures ont été édifiées. Plusieurs dossiers sont en cours, à Orléans et à Blois.
Selon le journal le Monde, au moins cinq affaires sont traitées dans le Loiret et dans le Loir-et-Cher. Selon les amis des chemins de Sologne, il s’agirait de six dossiers. Contacté, le parquet d'Orléans confirme que deux procédures sont en cours dont l'une a déjà fait l'objet d'une décision pénale. L'auteur a en effet été condamné à un stage de citoyenneté environnemental ainsi qu'à la mise au norme du grillage de sa propriété.
Depuis la promulgation de la loi, le 2 février 2023, l’association dit avoir fait dix-sept signalements auprès de l’Office Français de la Biodiversité, sur des clôtures récentes qui ne respectent pas le nouveau cadre législatif. Les grillages ne doivent pas excéder 1,20 mètre de hauteur et doivent être 30 cm au-dessus du sol. Les propriétaires privés "se disent "le temps qu’il y ait les décrets d’application… je vais peut-être avoir un rappel à la loi", estime l’association.
Une première victoire
Les amis des chemins de Sologne saluent en tout cas l’ouverture de ces procédures devant la justice. "C’est une première victoire, en sachant que tout ne sera pas résolu en 6 mois".
Depuis vingt-cinq ans, l’association se bat pour une Sologne ouverte où les animaux sauvages peuvent circuler librement. "Les grillages en bord des routes, c’est pour bloquer les animaux de façon à faire des tableaux gigantesques, avec 150-200 sangliers par jour de chasse. Je suis chasseur. La nature doit pouvoir circuler. On n’a pas à bloquer les animaux derrière un grillage ou à les canaliser vers des postes de tirs. C’est contre nature", assène Raymond Louis, le président des Amis des chemins de Sologne.
L'association attend désormais les décrets d’application qui devront déterminer un peu plus précisément les exceptions à la loi. Selon le ministère de la Transition écologique, interrogé par le Monde, les deux derniers textes seront publiés "fin février". Les propriétaires ont jusqu’au 1er janvier 2027 pour se mettre aux normes.