Trois salariés du groupe Sodexo entament leur 14e jour de grève de la faim devant le siège de Sodexo France pour réclamer le paiement de leurs jours non travaillés.
Des employés d'un site Sodexo dans l'Eure-et-Loir promis à la fermeture ont entamé leur 14e jour de grève de la faim devant le siège de Sodexo France à Guyancourt (Yvelines) pour réclamer le paiement de leurs jours non travaillés.
Les grévistes de la faim dorment depuis le début de leur action devant le siège social. Ils demandent à la direction de les recevoir avec leurs délégués syndicaux et ils réclament "des indemnités de fin de conflit et le paiement de leurs jours de grève". Selon un élu, lui et ses deux collègues sont soutenus par dix autres employés du site également en grève : "on est prêt à aller jusqu'au bout. On lâchera pas".
La direction de Sodexo France, elle, indique qu'il n'y a plus que trois grévistes à l'heure actuelle. "On a reçu à deux reprises les délégués syndicaux, mais ça n'a pas abouti", a déploré le directeur des ressources humaines de Sodexo France François Rebeix, interrogé par l'AFP.
Des emplois menacés et une fermeture de site
Installé depuis 2009, à Dreux, le site Sodexo est spécialisé dans la préparation et le conditionnement de repas. Le mouvement de protestation avait débuté le 16 octobre, après l'annonce de la fermeture prochaine de la cuisine centrale de Dreux, employant 62 personnes. Une trentaine de salariés grévistes de Sodexo avaient notamment bloqué les grilles du site, empêchant la livraison de 22 000 plateaux repas quotidiens pour les écoles, collèges et cliniques du nord de l'Eure-et-Loir et de l’Ile-de-France.La direction a justifié la fermeture du site en invoquant la tendance à un retour aux circuits courts et aux produits frais et locaux. Sodexo France affirme avoir pris des mesures de reclassement interne pour ses salariés. L’entreprise cherche un repreneur pour le site et indique "avoir un contact sérieux" qui pourrait reprendre "une vingtaine de salariés" soit un tiers de l’effectif actuel.