Le procès d'un homme de 33 ans s'est ouvert jeudi devant la cour d'assises d'Eure-et-Loir pour l'assassinat en 2020 d'un dentiste de Dourdan (Essonne) avec qui il entretenait une liaison depuis quelques mois.
Le corps du dentiste, âgé de 53 ans, avait été retrouvé par les gendarmes le 17 février 2020 entravé et enveloppé dans une bâche, sur son lit dans sa maison à Coulombs en Eure-et-Loir.
Les gendarmes avaient été contactés par les collègues de la victime qui s'inquiétaient de son absence au cabinet dentaire alors que le planning de rendez-vous était rempli. L'autopsie réalisée avait notamment révélé des signes d'asphyxie et une plaie profonde au niveau du poignet, à l'origine d'une hémorragie importante, mais aussi la prise importante de diverses drogues.
Les enquêteurs se sont intéressés au suspect, domicilié à l'époque à Villejust (Essonne), et ont établi qu'il avait passé le samedi et le dimanche avec le dentiste, précédant la découverte du corps, notamment grâce à des témoignages, des relevés de téléphonie et des images de vidéosurveillance.
Les deux hommes s'étaient rencontrés quelques mois auparavant sur une application de rencontres homosexuelles.
Une scène de "jeu sexuel"
Lors des premières auditions, le suspect avait décrit aux enquêteurs une scène de "jeu sexuel dominant-dominé" qui aurait dérapé alors que les deux hommes étaient sous l'emprise de stupéfiants.
Outre l'assassinat, le trentenaire est également poursuivi pour vol en récidive, car il est soupçonné notamment d'avoir vendu un véhicule de la victime.
Les premières heures du procès ont été consacrées à l'audition d'experts qui ont tenté de cerner sa personnalité, le mensonge et la dissimulation y semblant prédominants. Le suspect a déjà été condamné à six reprises entre 2009 et 2018 pour vols, escroqueries et usages de chèques contrefaits, et plusieurs des victimes étaient homosexuelles.
Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le procès doit durer jusqu'au 6 février.