Condamnée en décembre 2016 pour plusieurs négligences, la centrale de Chinon avait fait appel. A l'issue de l'audience qui s'est déroulée le 1er février au palais de justice d'Orléans, l'avocat général a demandé la confirmation des peines prononcées en première instance.
L'affaire démarre en 2013, lorsque l'Autorité de sûreté nucléaire mène une inspection sur le chantier d'un réacteur en maintenance. Ses enquêteurs découvrent alors une série de dysfonctionnements qui vont être consignés dans un rapport sur lequel l'association Sortir du nucléaire va s'appuyer pour porter plainte contre l'électricien.
En décembre 2016, le tribunal de police de Tours retient essentiellement trois problèmes considérés comme plus graves que les autres :
- une importante fuite de bore (matière chimique utilisée pour refroidir les réacteurs) dans une canalisation.
- la mauvaise gestion globale des substances chimiques sur le site.
- l'absence de traçabilité de plusieurs opérations de maintenance.
Au regard des moyens d'EDF, les peines prononcées alors relevaient surtout du symbole puisque l'électricien avait été condamné à verser 7000 euros en tant que personne morale et le directeur de l'époque avait été condamné à une amende de 2750 euros, mais ils avaient tout de même choisi de contester cette décision en appel.
Lors de l'audience qui s'est déroulée le 1er février 2018, l'avocat général a demandé l'exacte confirmation des amendes prononcées en première instance. L'association Sortir du nucléaire réclamant en plus 4 000 euros au titre du préjudice moral.
La décision de la cour d'appel d'Orléans sera rendue le lundi 26 mars.