Installée sur son éperon rocheux, la forteresse de Chinon domine le paysage d'Indre-et-Loire. Mais saviez-vous que des souterrains interdits au public parcourent son sous-sol ? On vous emmène les visiter.
Une descente vers les enfers ? Non, mais dans les entrailles de la forteresse. Chinon possède huit tours. L'une d'entre elle, nommée tour de Coudray, possède un accès direct au cœur de l'éperon rocheux.
En descendant les escaliers, nous nous retrouvons très vite face à deux chemins. "Des boyaux" comme nous dit Sébastien Rotureau, l'adjoint au site. Ces boyaux ont été construits dans la pierre de tuffeau. "Ils ont dû remonter, creuser et dégager les sous-sols. Un travail très fastidieux."
Voir cette publication sur Instagram
Avec nos lampes torches, on s'engage dans la première voie. On tombe alors sur un puits ! Tout était plutôt bien pensé. L'objectif était de pouvoir tenir le temps d'un siège. Des galeries plus hautes permettaient de cacher des habitants.
Le second chemin ne peut être parcouru qu'avec des équipements spécifiques. Mais Sébastien nous raconte qu'un escalier monumental s'y cache. Il permet de remonter dans le four du Coudray qui rejoint la poterne. Une petite porte dérobée pour pouvoir fuir...
Une tour à l'histoire particulière
La construction de la tour remonte au tout début du 13ᵉ siècle lorsque le roi de France Philippe Auguste repris la forteresse aux Anglais. Elle servira ensuite, sans surprise, de prison, mais pas pour n'importe qui. Ce sont les dignitaires de l'ordre du temple, dont le dernier grand maître : Jacques de Molay.
Sur place, on peut observer leurs graffitis mettant en exergue des sujets religieux. Une croix, un ange, un personnage encapuchonné et un jeu de mérelle... Il fallait s'occuper en prison !
Article initialement publié le 10/02/2024