Douze députés ont demandé lundi la démission de Sabine Thillaye, élue d'Indre-et-Loire et présidente de la commission des Affaires européennes de l'Assemblée nationale.
Douze députés LREM ont réclamé que la présidente de la commission des Affaires européennes de l'Assemblée, Sabine Thillaye, élue LREM Indre-et-Loire, remette en jeu son poste à l'occasion du remaniement de mi-mandat fin juillet, de sources parlementaires.Conformément à un engagement pris au début de la législature, les "marcheurs" vont voter pour reconduire ou remplacer leurs responsables. Sont remis en jeu environ une cinquantaine de postes : président de groupe, vice-présidents, questeurs et secrétaires de l'Assemblée, présidents de commission, membres des bureaux des commissions... mais pas le bureau de la commission des Affaires européennes, au statut particulier.
La présidente de la commission des affaires européennes, Sabine Thillaye, annonce finalement à ses collègues qu’elle ne remettra pas son poste en jeu @LaREM_AN pic.twitter.com/2C9omx8VmA
— Mathilde Siraud (@Mathilde_Sd) 4 juillet 2019
Les douze députés LREM critiques, tous membres de cette commission, ont fait part de leur "désaccord" au sujet d'une décision "prise unilatéralement", dans un courrier adressé à Mme Thillaye et au président du groupe LREM à l'Assemblée Gilles Le Gendre. Ils ont demandé à ce que le règlement intérieur du groupe majoritaire et "son esprit" soient "pleinement respectés" lors du vote les 23 et 24 juillet.
"Ce n'est pas une démarche pour ou contre Sabine"
Mais Sabine Thillaye, élue LREM Indre-et-Loire, avait annoncé jeudi dans un communiqué qu'elle ne remettrait en jeu son poste de présidente qu'"à l'issue de la prochaine révision constitutionnelle", reportée sine die. Sa commission pourrait devenir permanente à cette occasion, et ainsi être soumise aux mêmes règles que les commissions des Affaires économiques, sociales etc."Ce n'est pas une démarche pour ou contre Sabine, ni une remise en cause de ses compétences", a affirmé Ludovic Mendes, premier signataire de la missive. Outre cette commission, la Délégation aux Outre-mer et la Délégation aux droits des Femmes ne sont pas concernées par le renouvellement car elles sont également soumises à des règles particulières fixées par la loi.