En légère baisse depuis 2015, la population du Centre-Val de Loire devrait continuer de baisser, selon la dernière étude de l'Insee publiée ce 24 novembre. Des évolutions démographiques qui s'accompagnent d'un vieillissement de la population.
À en croire le dernier recensement, en 2019, la population du Centre-Val de Loire a cessé de croître. Depuis 2015, le nombre d'habitants de la région a très légèrement baissé. Un constat qui cache quelques déséquilibres : si les populations du Loiret et de l'Indre-et-Loire (boostées par les agglomérations d'Orléans et de Tours) augmentent, celles de l'Indre et du Cher notamment baissent drastiquement.
Une tendance qui devrait se poursuivre dans les prochaines années, à en croire l'Insee. L'institut statistique publie ce jeudi 24 novembre une série de projections de la population en Centre-Val de Loire, courant jusqu'en 2070. "Dans l'hypothèse d'une poursuite des tendances actuelles, la population du Centre-Val de Loire serait de 2 411 000 habitants en 2070, soit une perte de 162 000 personnes par rapport à 2018", écrit ainsi l'Insee.
C'est en tout cas ce que prévoit le "scénario central" de l'institut, qui poursuit les tendances démographiques constatées ces dernières années. Si elle comptait 2,57 millions d'habitants en 2018, la région repasserait sous la barre des 2,5 millions de résidents d'ici à 2050. La baisse de population serait d'ailleurs de plus en plus rapide au fil du temps, passant de -0,04% par an en moyenne jusqu'en 2030, à -0,4% par an entre 2050 et 2070.
Le Berry en souffrance
Et, comme pour les dernières années, l'évolution démographique serait très variable selon le département. Ainsi, d'ici à 2050, la population du Berry chuterait de 14%, tandis que celle de l'Indre-et-Loire bondirait de 5%. Outre la Touraine, seul le Loiret enregistrerait une croissance, avec 3,8% d'augmentation.
Mais l'accalmie qui devrait toucher la Touraine et le Loiret devrait petit à petit s'éteindre. Et, au-delà de 2050, leurs populations pourraient aussi se mettre à baisser. Moins fortement que dans l'Indre ou en Eure-et-Loir malgré tout, où, pourtant, la baisse devrait être moins impressionnante que sur les précédentes décennies. C'est également aux alentours de 2050 que l'Insee prédit le début de la diminution de la population générale en France métropolitaine.
Papy-boom
L'Insee prévoit également une hausse de la moyenne d'âge dans la région, "sous l'effet de l'amélioration de l'espérance de vie et de l'avancée en âge des générations du baby-boom". La part des plus de 65 ans devrait ainsi passer de 22 à 29% en Centre-Val de Loire, soit un tiers d'augmentation, entre 2018 et 2050. Dans l'Indre, les plus de 65 ans représenteront ainsi 35% de la population, contre 19% pour les moins de 20 ans.
Il est à noter que ces prévisions ne concernent que le "scénario central" de l'Insee, et que deux autres hypothèses (un scénario haut et un scénario bas) ont également été communiquées. Ces dernières ont été testées en faisant varier la fécondité, l'espérance de vie et le solde migratoire avec l'étranger, explique l'institut. Le scénario bas prévoit une chute spectaculaire de la population régionale, qui ne serait plus que de 2,08 millions en 2070. Le scénario haut, à l'inverse, envisage une hausse à 2,77 millions d'habitants en 2070.