Procès en appel de Cathy Münsch-Masset : le parquet d'Orléans requiert 8 mois de prison ferme et 5 ans d'inéligibilité

Cathy Münsch-Masset, ancienne première adjointe de Tours, comparaissait en appel ce mardi 27 septembre dans l'affaire des détournements de fonds publics de l'Apajh 37, une association d'aide aux handicapés.

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Plus de six mois après sa condamnation en première instance, Cathy Münsch-Masset a comparu une nouvelle fois lors de son procès en appel à Orléans ce mardi 27 septembre. L'ancienne première adjointe de la ville de Tours est poursuivie pour "recel de bien provenant d'un délit". Et cette fois, les réquisitions sont allées plus loin qu'en première instance.

Son mari, Guillaume Masset, avait en effet été condamné en première instance pour avoir détourné 350 000 euros de l'Apajh 37, une structure destinée à l'aide aux personnes handicapées. Lorsque l'affaire éclate, début 2022, Cathy Münsch-Masset est première adjointe au maire de la ville de Tours, ce qui donne sa coloration politique à l'affaire. Dans la foulée, elle est suspendue de ses délégations et démissionne de son poste de première adjointe, tout en demeurant conseillère municipale, communautaire et régionale PS.

Une réquisition plus lourde que la peine en première instance

Guillaume Masset, qui a admis les faits, n'a pas fait appel du jugement rendu le 8 mars et purge sa peine de trois ans de prison, dont 18 mois fermes. Cathy Münsch-Masset, elle, avait été condamnée à 18 mois de prison avec sursis, et à une inéligibilité de 5 ans. Elle a toujours contesté avoir profité de l'argent détourné, ce qui concorde aussi avec les déclarations de son époux.

Lors du procès en appel, le réquisitoire a été bien plus lourd qu'en première instance : l'avocate générale a requis 18 mois de prison, dont cette fois seulement 8 avec sursis, la confiscation de l'immeuble lui appartenant rue Trianon à Tours, et de nouveau 5 ans d'inéligibilité. "Compte-tenu que les deux époux ont bénéficié de la somme de la même façon, donc que l'argent a profité à madame et monsieur, je n'ai pas compris les différences de peines", a commenté la magistrate.

Le 15 novembre, Cathy Münsch-Masset a finalement été relaxée.

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