Entre rock, rap, électro et variété, Terres du Son a décidé depuis longtemps de ne pas choisir. Le festival installé à Monts, en Indre-et-Loire propose du 7 au 9 juillet une affiche composée de valeurs sûres et d’artistes du futur.
Si contrairement à des événements comme le Hellfest dédié aux amoureux du métal, Terres du Son n’est pas associé à un type de musique, les trois jours de fête qui se déroulent chaque année début juillet au domaine de Candé ont tout de même leur identité.
C’est écrit en gros sur l’affiche, Terres du Son se veut "éthique et responsable". Et aussi "inspirant, durable, solidaire et citoyen".
Navettes gratuites et restauration durable
Déjà présente en 2005, quand les organisateurs lançaient le festival, cette préoccupation s’est développée avec le temps jusqu’à prendre autant de place dans les éléments de communication mis en avant que la programmation artistique.
À chaque édition, le but est donc d’amener quelques améliorations pour limiter l'inévitable impact environnemental du festival. En effet, l'installaton des scènes dans des prairies, loin de la ville, conduit beaucoup de festivaliers à venir en voiture.
Parmi les efforts particuliers faits en la matière, on peut noter entre autres que Terres du Son propose des navettes gratuites qui permettront aux spectateurs de rentrer à la gare de Tours y compris au milieu de la nuit, après les concerts.
Côté restauration, elle est annoncée 100% durable avec une demande faite aux restaurateurs de limiter la part des protéines animales et un souci d’utiliser des matériaux biodégradables et compostables.
L’ensemble des déchets produits sera d’ailleurs géré par des déchetteries éphémères. Et des collectes régulières et de nouveaux cendriers lumineux bien visibles permettront de s'assurer que rien n'a été laissé par terre.
A l’issue, le festival publiera un bilan de l’impact de toutes ces mesures.
Biga Ranx, Lomepal et Shaka Ponk en têtes d'affiche
Côté musique - car c’est quand même pour ça qu’on vient !- on reste aussi pour partie dans la logique du circuit court avec beaucoup d’artistes de la scène locale qui se produiront sur les cinq scènes installées dans le domaine de Candé, et en particulier la scène Propul’son qui accueillera des musiciens soutenus par la Fracama (Fédération régionale des Acteurs culturels et associatifs des musiques actuelles).
Parmi eux Garuzé (Rap), Ondubground (Dub), Mazette (hip-hop) ou Pensum reject (électro). Autant d’artistes qui espèrent bien rejoindre un autre local de l’étape, Biga Ranx, qui se produit déjà sur l’une des grandes scènes du festival.
Terres du Son sera aussi l’occasion d’applaudir une dernière fois Shaka Ponk. L’un des groupes les plus spectaculaires de la scène française est actuellement lancé dans une tournée d’adieu. Un arrêt motivé par un souci environnemental qui concorde avec les préoccupations du festival : le groupe veut arrêter les tournées énergivores et polluantes pour s’investir dans des projets qu’il juge plus utile.
Les amateurs de rock pourront se consoler avec la présence d’autres anciens comme Matmatah mais ce sont majoritairement des artistes de rap ou d’electro qui occuperont la scène : Orelsan, Lomepal, Feder, sans oublier Groundation.
Bien qu’il ait réussi à surmonter financier les années covid, Terres du Son n’a ni les moyens ni l’objectif de rivaliser avec les géants estivaux comme les eurockéennes ou les Vieilles charrues qui peuvent verser de très gros cachets aux artistes internationaux. Mais des artistes les plus originaux du paysage français, comme La Femme, seront quand même là.
Au menu également, le samedi puis le dimanche soir, Miel de Montagne (le fils de Marcel Kanche) et Petit Biscuit. Si cette année Pomme et Cake avaient aussi été de la partie (hélas non !) on aurait bien aimé les voir faire un bœuf tous les quatre !