Offre alimentaire diversifiée, accompagnement psychologique, lutte contre la précarité mensuelle... Avec les faibles dotations dont elle bénéficie, l'université de Tours a montré sa réactivité face à la crise du covid-19 et au mal-être des jeunes.
Précarité financière, détresse psychologique, isolement... Le mal-être des étudiants et de la jeunesse en particulier est l'un des effets pervers les plus discutés de la crise du covid-19.
L'Université de Tours, dès le début de la crise, s'est alignée sur les souhaits gouvernementaux avec notamment la distribution de repas à 1 euros, d'abord pour les étudiants boursiers, puis pour l'ensemble des étudiants. Une mesure qui était ardemment souhaitée, mais dont l'exécution n'a pas manqué d'être critiqué, notamment car la composition du repas varie selon les académies.
3h de queue au Crous de Metz pour ce repas qui pèse 200g. @gouvernementFR @VidalFrederique vous vous foutez de notre gueule avec vos repas à 1 euro ? pic.twitter.com/ESsHUFRrRv
— Liberté, Égalité, Flashball (@Rebelle1789871) February 8, 2021
Dès avril 2020, l'Université de Tours a ajouté à ce panier une "aide alimentaire d'urgence sous forme de tickets" utilisables dans la plupart des enseignes de grande distribution. Une mesure que les sénateurs souhaitent aujourd'hui étendre en France.
Une aide alimentaire de plus en plus étendue
L'institution s'est également engagée à faciliter les dispositifs extérieurs d'aide alimentaire : la faculté de Tours cite notamment les Restos du Coeur ou le Secours Populaire, mais aussi Les coeurs de Yolène, qui distribue des paniers de fruits et légumes pour 5 euros. Une modique somme mais dont l'université s'engage à éxonérer les étudiants en cas de besoin.
Distribution de #fruits et #légumes offerts aux #étudiants par @CoeursdeYolene le 12 février 2021 au site des Tanneurs de @UnivTours #Tours #PersonnesEnDifficulé#PersonnesIsolées pic.twitter.com/aJ4wUq4rPQ
— Les Cœurs De Yolene (@CoeursdeYolene) February 12, 2021
Mais concernant l'alimentation, l'université n'en est pas restée là, en accueillant l'épicerie solidaire itinérante Le p'tit Kdi ou en s'entendant avec l'association La table de Jeanne-Marie pour assurer des repas gratuits à emporter. L'offre s'est aussi diversifiée en qualité, avec des livraisons gratuites proposées par deux restaurants gastronomiques : l'Auberge du bon laboureur et les Closeaux, deux établissements proches de Chenonceaux.
Ce sont d'ailleurs toujours eux qui se sont associés à la dernière initiative "ça s'anime au campus !", lancée par l'Université de Tours en février 2021. La métropole, la ville de Tours mais aussi le département d'Indre-et-Loire seront partenaires de cette initiative, qui consiste à réunir de petits groupes d'étudiants dans des lieux d'accueil restés ouverts, en leur proposant des animations et un repas offert.
Sentiment d'isolement ? Venez passer des moments conviviaux entre étudiants !
— Université de Tours (@UnivTours) March 5, 2021
L'université et les associations étudiantes organisent des moments d'échanges sous créneaux de 2h, la semaine et le weekend
Sur réservation uniquement ⚠️
Infos et modalités : https://t.co/wCd56qBnLM pic.twitter.com/3P7FqaVtCX
Santé : l'université de Tours fait sa part
Un très bel effort de la part d'une université dont la dotation est "particulièrement faible" au regard du nombre d'étudiants accueillis, comme l'a rappelé le député Daniel Labaronne à l'Assemblée Nationale, le 2 mars.
Et les initiatives de l'université de Tours ne se sont pas cantonnées à l'alimentation et l'animation. L'institution contribue à la mise en oeuvre, avec la ville de Tours et l'association Nous Toutes 37, à la distribution de protections périodiques pour lutter contre la précarité menstruelle qui touche les jeunes femmes.
Sur le plan santé, un dépistage gratuit du covid est proposé aux étudiants sur inscription les mardi et jeudi, et des psychologues et une conseillère conjugale et familiale proposent des consultations sur place ou en visio pour les étudiants qui font la demande d'un suivi psychologique.
L'accompagnement social et médical assuré par le service de santé universitaire (SSU) a déjà fait la preuve de sa nécessité absolue : selon nos confrères de France Bleu, les demandes d'accompagnement psychologique au SSU de Tours ont augmenté de 30% depuis septembre.