Invitée de France Bleu Berry le 28 mars, la ministre des Solidarités et de la santé Agnès Buzyn s'est voulu rassurante à propos de l'hôpital du Blanc, dont la maternité a fermé l'an dernier. Elle doit recevoir en fin de journée le collectif de défense du centre hospitalier.
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Une semaine après la naissance d'un bébé dans une salle à manger au Blanc, où la maternité a fermé l'an dernier, faut-il attendre un drame pour enrayer la désertification médicale ? C'est, en substance, l'interrogation soulevée par la présence par téléphone ce mercredi matin de la ministre de la Santé Agnès Buzyn au micro de France Bleu Berry. Une inquiétude au sujet de laquelle la ministre, qui doit recevoir à 17h30 le collectif de défense du centre hospitalier du Blanc, s'est voulue rassurante. Que faut-il retenir de son intervention ?
"Pas d'inquiétude" sur l'avenir de l'hôpital
Alors que le service de maternité a été suspendu en juin 2018 et
définitivement fermé en octobre, la ministre a cherché à calmer les inquiétudes. Il n'y a "
aucun sujet autour de l'hôpital", a-t-elle déclaré, mentionnant le service de chirurgie et les urgences, qui ne connaissent pas les problèmes de recrutement ayant mené à la fermeture de la maternité. "
Nous faisons face à une démographie médicale terriblement compliquée", a nuancé la ministre. "
Nous n'avons pas formé assez de médecins il y a vingt ans et en payons le prix."
Des "mesures d'accompagnements" pour les femmes enceintes
Pour calmer les inquiétudes des femmes enceintes, Agnès Buzyn a défendu des "
mesures d'accompagnements" mises en place dans les prochaines semaines. Elle a notamment annoncé la mise en place de "
transports facilités et pris en charge à 100%, avec des sages-femmes disponibles 24 heures sur 24", des "
urgentistes formés aux accouchements" et la création "
d'hôtels hospitaliers" pour héberger les femmes enceintes. Mais pas question pour l'instant de rouvrir des services, alors que le nombre de femmes vivant à plus de 45 minutes d'une maternité
a plus que doublé en vingt ans selon
Le Monde. "
Cette réalité a toujours existé" a plaidé la ministre, citant en exemple des pays comme la Suède et l'Australie.
Pas d'hôpital de proximité au Blanc
Alors que
la loi santé, votée le 26 mars à l'Assemblée nationale, prévoit la création par ordonnance "
d'hôpitaux de proximité" pour lutter contre les déserts médicaux, la mesure n'est pas à l'ordre du jour concernant le Blanc. "
Les hôpitaux de proximité concernent des hôpitaux qui aujourd'hui ont de grosses difficultés de recrutement, fonctionnent uniquement avec des intérimaires, où les gardes ne sont pas assurées", a détaillé Agnès Buzyn. Joint par téléphone, Jean-Michel Mols, président du collectif de défense du centre hospitalier du Blanc, a fait part de ses inquiétudes face à des mesures "
pas du tout adaptées à des territoires comme le nôtre". Le collectif doit rencontrer la ministre à Paris en fin de journée.