VIDÉO. Inondations : "Si les chats ne m'avaient pas réveillée, c'était fini pour moi", à Bélâbre, les sinistrés de retour après la crue

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La crue de l'Anglin a laissé des traces à Bélâbre.
Dimanche 31 mars, l'heure était au nettoyage pour les sinistrés de Bélâbre qui avait dû évacuer leur domicile en raison de la crue de l'Anglin. ©France télévisions - Valérie Labonne, Fantine Dantzer, Eve Manier.

Les dizaines de personnes qui avaient dû évacuer leur domicile, en raison de la crue soudaine de la rivière qui traverse cette localité de l'Indre, ont pu regagner leur domicile ce dimanche 31 mars pour constater les dégâts.

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La commune de Bélâbre, dans l’Indre, a connu dans la nuit de vendredi 29 à samedi 30 mars une montée des eaux soudaines. Une crue historique de la rivière Anglin, qui a obligé la commune à évacuer une quarantaine d’habitants. Ce dimanche, les sinistrés ont pu retourner chez eux et l’heure était au nettoyage.

Dans la commune, personne n’avait prévu une montée des eaux aussi rapide. L'Anglin était déjà sorti de son lit, la dernière fois en 2021. Mais vers 4 heures du matin ce samedi, la crue a atteint un record historique. Marie, 77 ans, a été évacuée par les pompiers.

"Si les chats ne m'avaient pas réveillée, c'était fini pour moi. Et après les pompiers ont cogné. J'étais déjà en hypothermie au niveau des jambes", explique-t-elle. Marie a toujours vécu là. Des inondations elle en a déjà vu, mais jamais de cette ampleur. L’eau est montée dans les maisons à plus d'un mètre cinquante, emportant tout sur son passage.

Chez son voisin, la puissance de l’eau a même brisé la porte-fenêtre. "Le mobilier de jardin s'est mis à flotter, à taper dans la vitre. L'eau s'est engouffrée complètement dans la maison. Ça a fait une espèce de tourbillon, ça a poussé une baie vitrée qui est de l'autre côté et qui donne sur la rue. Et tout est parti en vrac...", confie Jean-Louis. 

Aucune victime à déplorer

L’heure est maintenant au nettoyage, les sinistrés peuvent compter sur la solidarité des voisins. Le maire, lui, est rassuré car aucune victime n’est à déplorer. Une crainte concernait une voiture qui s'est retrouvée sous l'eau, mais "il n'y a personne dedans" indique, rassuré, Laurent Laroche.

Mais avec la répétition de ce genre d’épisodes, il s’inquiète pour l’avenir. "Aujourd'hui, on n'a pas de victimes en tant que telles, donc c'est déjà ça", déclare l'élu. Mais pour ce dernier, "c'est peut-être une cote d'alerte que nous avons dépassée aujourd'hui, parce qu'il y aurait pu y avoir des victimes. Ça m'inquiète profondément". Enfin, toujours selon le maire de Bélâbre, "depuis 2016, les épisodes d'inondations sont de plus en plus importants et de plus en plus violents".   

La commune attend maintenant l’arrêté de catastrophe naturelle pour faire intervenir les assurances. 

Ce lundi 1er avril, la préfecture de l'Indre a indiqué dans un communiqué que "globalement, la baisse est amorcée, mais la décrue est très lente" ajoutant que "le niveau de l’eau devrait rester sur un plateau élevé, et de légères remontées sont attendues localement".   

Dans le département voisin de l'Indre-et-Loire, la  vigilance rouge crues a été maintenue pour le troisième jour de suite, elle a été levée ce lundi vers 16h. Depuis le début de cet épisode, 562 personnes ont été évacuées dans tout ce département selon la préfecture. 

Avec Valérie Labonne, Fantine Dantzer et Eve Manier.

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