Chloé agressée par son ex-conjoint à Blois : la jeune femme est sortie du coma

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Près de deux mois après son agression à Blois, Chloé sort tout juste du coma. Saisie, l'IGPN ne donnera pas de suites judiciaires pour le policier qui avait refusé de prendre sa plainte deux heures avant que son ex-conjoint ne l'agresse. Samedi 4 février, environ 80 personnes étaient rassemblées devant le commissariat de Blois pour dénoncer dette décision. Un reportage de Caroline Ditte et Sanaa Hasnaoui. ©France 3 Cvdl

Chloé est sortie du coma, deux mois après la violente agression dont elle avait été victime. Le policier, qui avait refusé de prendre sa plainte, deux heures avant que son ex-conjoint ne la frappe, ne sera pas poursuivi par la justice.

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Deux mois après son agression, Chloé est sortie de plus de deux mois de coma. La jeune femme de 24 ans avait été violemment frappée par son ex-conjoint le 13 décembre 2022 à Blois, après une dispute et une tentative de dépôt de plainte.

Selon une information recueillie par France 3 samedi 4 février, la jeune femme s'est réveillée, est consciente et s'exprime un peu. Son pronostic vital n'est désormais plus engagé. "Il faudra avoir une expertise médico-légale pour apprécier son état de santé et évaluer la durée d'ITT", a déclaré à l'AFP Charlotte Beluet, la procureure de Blois, ce jeudi 9 février.

Rassemblement de soutien

Samedi, 80 personnes se sont rassemblées pour dénoncer les conclusions de l'IGPN dans l'agression de Chloé par son ex-compagnon. Parmi elles, des associations de défense des droits des femmes, mais aussi des Blésois touchés par cette affaire. "Nous dénonçons la police, qui ne nous protège pas quand nos vies sont en danger, qui ne prend jamais au sérieux notre parole", lançait une voix devant le commissariat de Blois.

Pas de poursuite pénale pour le policier

Le policier qui n'a pas pris la plainte de Chloé ne sera pas poursuivi par la justice. "Il aura seulement un conseil de discipline" regrette Micheline Dupont, du collectif droit des femmes 41, "alors qu'il est coupable, et un coupable, en principe, c'est judiciarisé". 

Car, le 13 décembre, Chloé se dispute violemment avec son ex-compagnon devant chez elle. Une voiture de la police municipale passe à proximité, la jeune femme saisit l'occasion pour demander de l'aide. Les agents la redirigent vers le commissariat de Blois.

Elle s'y présente vers 17h, elle veut porter plainte, mais le policier qui la reçoit lui demande de revenir le lendemain. "Je peux vous dire que si c'étaient les hommes qui étaient tués tous les trois jours par leur femme, ça ferait longtemps qu'il n'y en aurait plus" affirme fermement Micheline Dupont. 

Promesse de rester mobilisés

Deux heures plus tard, elle est lourdement frappée par son ex-conjoint. L'homme reconnaît les coups face aux enquêteurs, après avoir été interpellé. Dans un communiqué à la presse, Charlotte Beluet, détaillait : "Il a reconnu avoir "violemment" tiré en arrière son ancienne compagne vers le hall d'entrée, la faisant tomber au sol, puis lui avoir donné plusieurs coups de pied "d’écrasement" dans la tête". Il avait été ensuite placé en détention provisoire. 

"Nous nous mobiliserons le temps qu'il faudrait pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes", à la tombée de la nuit Marie-Anne Clément, présidente du Collectif droit des femmes 41, adresse cette promesse au Président de la République. 

Depuis le 1e janvier 2023, le collectif "Nous Toutes" dénombre 10 femmes tuées, par leur conjoint ou ex-conjoint. 

Avec Caroline Ditte

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