Le parquet de Blois a annoncé ce lundi 24 janvier l'ouverture d'une enquête préliminaire sur l'utilisation de fonds publics par le député de Loir-et-Cher Guillaume Peltier, porte-parole d'Eric Zemmour, après des révélations de Mediapart en novembre.
Trois mois après les révélations, la suite du feuilleton. Le porte-parole d'Eric Zemmour et député de Loir-et-Cher Guillaume Peltier est visé par une enquête pénale préliminaire du parquet de Blois, a annoncé le procureur ce lundi 24 janvier. Au centre des attentions : un article publié le 21 novembre dernier par Mediapart (article payant).
Conseiller départemental du canton de Chambord depuis 2021, il aurait, selon le média en ligne, employé des collaborateurs rémunérés par des fonds publics de la région ou de l'Assemblée nationale pour des missions privées.
Enquête et campagne
La division économique et financière de la Section de Recherches d’Orléans a été saisie par le procureur, et sera chargée "de faire vérifier les conditions exactes d’utilisation de ces fonds", note le communiqué du parquet.
"Personne n’est dupe : c’est une manœuvre, j’avais déjà déposé plainte pour diffamation, a réagi le député sur son compte Twitter. Aucun procès politique ne nous fera taire."
L'audition de Guillaume Peltier par le parquet de Blois se fera dans le contexte de la campagne présidentielle. Le 9 décembre, il avait annoncé son ralliement à Eric Zemmour, dont il est depuis devenu le porte-parole. Deux jours plus tôt, il avait été démis de ses fonctions de vice-président de LR après des propos favorables vis-à-vis de l'extrême droite.