L'association L214 a publié une nouvelle vidéo choc et déposé plainte, le 6 mars, contre un élevage du Morbihan pour mauvais traitement sur animaux. Des militants étaient à Fleury-Les-Aubrais (Loiret) ce samedi, pour alerter les consommateurs.
C'est une vidéo particulièrement difficile à regarder. Le 6 mars dernier, l'association de protection des animaux L214 a publié des images insoutenables d'une exploitation porcine du Morbihan et a déposé plainte pour mauvais traitements sur animaux, a annoncé le parquet de Vannes à l'Agence France Presse.
L214 dénonce "l’état catastrophique" dans lequel sont élevés les cochons au sein de cet établissement: "Des dizaines de cadavres sont abandonnées aux quatre coins de l’élevage, jusque dans la fosse à lisier [...] On retrouve des morceaux de corps (membres, viscères, os) jusque dans les mangeoires", écrit l'association dans un communiqué.
Opération de sensibilisation
L'association pointe la responsabilité de l'enseigne de grande distribution E.Leclerc : "Les cochons sont notamment abattus à l’abattoir Kermené (filiale de E.Leclerc) à Mené dans les Côtes-d’Armor. L’abattoir approvisionne plus de 1 400 magasins et drives E.Leclerc (produits Tradilège, Saint-Azay et Côté Table de Marque Repère, et boucheries en magasins)", indique l'association dans son communiqué.
Après la Justice et les médias, les militants de l'association ont organisé, ce samedi 9 mars, une trentaine d'opérations dans toute la France pour alerter les consommateurs. Dans le Loiret, ils se sont retrouvés devant le E.Leclerc de Fleury-Les-Aubrais et ont proposé aux passants de signer une lettre pour demander à l'enseigne de mettre fin à certaines pratiques d'élevage: "Les gens s'indignent, ce qui est normal quand on voit dans quel état sont les cochons, raconte Raphaël Legros de L214 Loiret, ce sont des pratiques horribles mais courantes dans les élevages français."
Réactions en cascade
Au lendemain de la parution de la vidéo choc, le 7 février, le président du comité stratégique des centres E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a qualifié ces images d'"intolérables" sur le réseau social X. Selon lui, l’abattoir aurait cependant arrêté de travailler avec cet éleveur "depuis plusieurs semaines suite à une alerte des responsables de la protection animale de l’abattoir".
Non aux maltraitances animales ! pic.twitter.com/fCihHrAwu7
— Michel-Edouard Leclerc (@Leclerc_MEL) March 7, 2024
La préfecture du Morbihan a également réagi après la parution de la vidéo. Accusée par L214 d'être au "courant de la situation depuis presque deux ans", elle a décidé de suspendre l'activité des élevages, le 8 mars.