Les chiffres liés au covid-19 remontent lentement mais sûrement depuis le début du mois de novembre. Au point où les autorités sanitaires commencent à redouter une nouvelle vague d'infections à l'approche de l'hiver.
Entre une épidémie de bronchiolite très virulente et le retour précoce de la grippe saisonnière, la hausse des chiffres du covid-19 passerait presque inaperçue. Pourtant, selon le président de la Fédération hospitalière de France et maire de Reims Arnaud Robinet, "nous sommes au pied de la 9e vague", avec des services hospitaliers déjà sous tension. C'était en tout cas l'un des sujets de l'interview qu'il a donnée à Franceinfo ce 27 novembre.
Le nombre de cas est en hausse, comme les hospitalisations
Dans les faits, on constate bien depuis la fin du mois d'octobre une recrudescence à bas bruit du taux d'incidence et des hospitalisations associées au covid-19. Selon les chiffres de Santé publique France, partagés par le site Covidtracker, plusieurs indicateurs sont à la hausse, comme le nombre de cas positifs (+45% en une semaine) et les admissions en soins critiques (+15% sur la même période).
"Sur le taux d'incidence, nous constatons une hausse assez nette, qui touche toutes les catégories d'âge", observe Christophe Lugnot, directeur de cabinet de l'Agence régionale de santé (ARS) du Centre-Val de Loire. Néanmoins, la progression de l'épidémie est encore loin de provoquer une nouvelle "flambée hospitalière" comme celle de 2020.
En Centre-Val de Loire, si le taux d'incidence reste très proche du taux national, les cas de covid hospitaliers se font plus nombreux, qu'il s'agisse de personnes hospitalisées pour le covid, ou de personnes hospitalisées pour d'autres raisons, puis dépistées.
Le nombre des seuls cas de covid nécessitant hospitalisation pour 100 000 habitants était de 20,1 en Centre-Val de Loire le 21 novembre, contre 17,4 en France à la même date.
"On voit bien les indicateurs se dégrader", regrette Christophe Lugnot, "nous sommes clairement dans une nouvelle montée". En cause : des gestes barrières "qu'on a un peu oublié, qu'on pratique a minima, voire pas du tout", estime-t-il. En particulier dans les transports, où le virus circule énormément. Ces mêmes gestes barrières avaient permis, entre 2020 et 2021, de connaître une forte baisse des cas de maladies saisonnières.