Un bus Transdev partira ce jeudi 26 mai à 20h d'Orléans, avec pour destination Cracovie, en Pologne. Il emporte des produits pharmaceutiques et d'hygiène à l'aller, et reviendra avec des déplacés ukrainiens souhaitant rejoindre la région Centre-Val de Loire.
Trois mois ont passé depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Malgré les échecs répétés des forces russes, à Kiev, Kharkiv et sur la rivière Donets, le conflit est parti pour durer. Et ses victimes civiles continuent de s'accumuler, au cœur des régions occupées ou à des kilomètres de là, sous les bombes et les obus russes.
Un périple de 1700 kilomètres
Pour venir en aide aux déplacés ukrainiens, au nombre d'au moins 8 millions, la solidarité continue de s'organiser. Ce jeudi 26 mai, vers 20h, un bus Transdev affrété par la région Centre-Val de Loire doit partir d'Orléans. À son bord, des "produits pharmaceutiques et d'hygiène offerts par l'Ordre des pharmaciens" indique le conseil régional. Sa destination : Cracovie, à presque 1700 kilomètres de là.
"Il s'agit d'une demande de notre région partenaire en Pologne", la voïvodie de Petite-Pologne (ou Malopolska), indique le conseil régional. Dans la soute du bus, un peu plus de trente colis contenant des produits d'hygiène et de parapharmacie : gels hydro-alcoolique, couches, dentifrices... Et aussi des dons alimentaires collectés au dernier moment.
Une quarantaine d'Ukrainiens au retour
Coordonné avec les régions de France, cet effort sert à soulager les centres d'accueil polonais, débordés par l'afflux de personnes déplacées à la frontière orientale. Le bus arrivera le lendemain à Cracovie, au sud de la Pologne.
Après le déchargement, une quarantaine de personnes souhaitant rejoindre la région Centre-Val de Loire prendront place dans le bus, en présence de François Bonneau, le président de la région, et son homologue polonais Witold Kozłowski.
Les déplacés devraient faire leur arrivée à l'Hôtel de région d'Orléans ce samedi 28 mai à 17h, avant d'être "dispatchés" parmi des familles qui se sont portées volontaires pour les accueillir.
Depuis le début de la guerre, la région Centre-Val de Loire a pris des mesures d'urgence pour faciliter la vie des milliers de réfugiés ukrainiens arrivant sur le territoire, comme la gratuité des transports et l'accès à l'apprentissage du français.
Selon le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, qui vérifie chaque incident, 3930 civils ont été tués depuis le début de la guerre et 4532 autres blessés. Mais ce bilan pourrait être largement revu à la hausse après la chute de la ville assiégée et quasiment rasée de Marioupol.