"Je l'aborde comme un cadeau de la vie", l'Orléans Loiret Basket se prépare à sa première à CO'Met

Ce samedi 1er avril 2023, l'Orléans Loiret Basket va changer de dimension en officialisant son déménagement au CO'Met. Retour sur la fin d'aventure au palais des sports et projection vers la nouvelle ère du CO'Met avec Germain Castano et Malela Mutuale.

L'Orléans Loiret Basket quitte le palais des sports, 26 ans après l'avoir rejoint en 1997. Le club change de dimension en déménageant dans l'aréna du CO'Met, une enceinte toute neuve de 9 500 places en configuration basket, plus que toute autre salle de clubs de Betclic Elite ou de Pro B. Un nouveau complexe qui affirme les ambitions du club orléanais, à savoir retrouver la Betclic Elite au plus vite et surtout y rester.

Pour l'inauguration ce samedi 1er avril 2023, 9 000 places ont d'ores et déjà été vendues. Le record d'affluence sera évidemment battu pour un match de Pro B, lequel était de 6 000 places en 2012 lors d'un match entre Limoges et Boulazac.

L'entraineur Germain Castano et le capitaine Malela Mutuale, tous deux au club depuis 2017, reviennent sur leur aventure au palais des sports et abordent avec enthousiasme la nouvelle ère à CO'Met.

Quels souvenirs garderez-vous du palais des sports ?

Germain Castano : "Des magnifiques souvenirs, on a été très nostalgiques ces derniers jours lorsque l'on a fait ce dernier match. On a vécu beaucoup d'émotions, pas que dans le bon sens. Les endroits où l'on vit ces émotions-là restent gravés malgré tout. Il y a eu cette fameuse montée (en Pro A en 2018) certes mais il y a aussi eu des matchs gagnés et perdus à la dernière seconde avec un vrai partage avec le public. Quelle que soit l'émotion, l'endroit laisse des traces.

Il y avait une réelle proximité avec le public, les gens étaient très proches du terrain. Il y avait une réelle communication. On avait l'impression d'être touchés par le public et le public avait l'impression d'entendre les joueurs. Dans un sport à grand spectacle comme le nôtre, c'est super important. Où qu'on soit dans le palais des sports, on a l'impression d'être sur le parquet.

Le jour de la montée, un dimanche après-midi où il devait faire 50 degrés dans la salle. La communion entre les joueurs et les gens était vraiment un moment unique où des gens étaient en larmes de joie.

Germain Castano

Malela Mutuale : Je me rappelle très bien de mon premier match contre Blois, un derby où le palais était plein à craquer. Ça s'était malheureusement soldé par une défaite. J'avais été tout de suite plongé dans le bain dans une très très grosse ambiance.

L'autre plus gros souvenir est l'accession en Pro A lorsque l'on a remporté les playoffs de Pro B. C'était une ambiance folle, on sentait l'engouement qu'il y avait autour de nous. La salle était vraiment surchargé, il y avait une chaleur incroyable, on sentait une vraie ferveur.  Dès le matin de ce match, on savait limite que l'on allait remporter cette victoire.

Comment abordez-vous cette nouvelle ère au CO'Met ?

GC : Je l'aborde comme un cadeau de la vie ! Ça fait six ans que je suis là et la première minute où j'ai parlé avec les gens d'Orléans, ils me parlaient déjà de CO'Met. J'ai vu grandir le projet, j'étais là le jour de la première pierre. C'est magique pour moi de vivre ça et de pouvoir dire je serai le coach qui va inaugurer cette salle à tout jamais, c'est un luxe. 

On voit la modernité de l'équipement, c'est une nouvelle page qui se tourne et être acteur de cette page, c'est un honneur pour moi.

Germain Castano

MM : Ça va beaucoup changer, il va falloir que tout le monde prenne ses marques, nous joueurs et les supporters aussi. Au palais des sports, j'avais mes repères, je savais qui était placé où.

Étant de Lyon, j'ai pas mal joué à l'Astroballe qui est déjà une grande salle. J'ai eu la chance de jouer contre l'Espagne avec l'équipe du Congo à Malaga, là aussi la salle était pleine avec plus de 15 000 personnes, juste avant qu'elle ne soit championne du monde.

On sentait le sol vibrer quand les joueurs espagnols rentraient sur le terrain. J'espère que ce sera un peu similaire, en tout cas c'est ce type d'ambiance que j'espère créer à Orléans pour engranger le plus de victoires possibles.

Est-ce tournant dans l'histoire du club ?

GC : C'est rarissime d'avoir un club avec une salle comme celle-ci. Elle est juste magnifique. Parfois l'outil vous fait passer un niveau au-dessus et il doit nous permettre de le faire. Pour l'instant, on est en Pro B, le club doit évidemment gravir les échelons et remonter sur le toit du basket français. Ça ne se fait pas en quelques mois ou en quelques semaines. Si ça doit prendre un, deux voire trois ans ça se fera mais ça se fera quoi qu'il en soit.

Ici c'est Bercy j'ai presque envie de dire

Germain Castano

Sur et en-dehors du terrain, CO'Met doit nous faire gravir des échelons. C'est aussi un levier pour les joueurs. En tant qu'entraineur, je vais m'en servir dans le vestiaire avant le premier match. Messieurs, vous allez jouer devant, je pense, 9 000 personnes, ça n'arrive pas tous les jours dans une carrière. Tu ne peux pas vivre un moment plus beau que celui-ci dans l'envie, dans l'excitation, dans le plaisir que tu as envie de donner aux gens.

Samedi soir, je serai entraineur, j'en suis déjà très fier mais j'aurai aussi aimé être joueur dans ce genre de matchs.

MM : C'est une toute nouvelle organisation qui se prépare avec des nouvelles infrastructures. Le club est très ambitieux et c'est normal, à nous de l'être aussi sur le terrain.

Une pression de résultats ?

GC : Forcément, en ayant une salle comme ça, tout le monde nous voit en Betclic. Ca se construit, si on n'y arrive pas cette année, on y arrivera l'année prochaine, j'en suis intimement persuadé, vraiment.

MM : On connaissait déjà les objectifs en début de saison, ils n'ont pas changés. S'il y a une pression, c'est une pression positive car jouer dans une salle comme ça, c'est peut-être une fois dans une vie.

Un argument de poids pour la fin de saison ?

GC: Il faut profiter d'avoir autant de personnes, si on produit un beau spectacle d'engagement et de combativité, les gens auront envie de revenir, c'est à nous de les tirer par la manche et de les inciter à revenir. Ça peut emmener un engouement pour les playoffs.

MM : On ne peut qu'être excités et poussés par cette atmosphère, ce sera une très belle soirée je pense (à propos du premier match contre Angers le 1er avril). On peut créer quelque chose, on a fait une très bonne dernière performance, j'espère que l'on sera capable de la réitérer et de fidéliser certaines personnes.

Certains vont venir pour la salle et peut être même découvrir le basket, ça va être à nous de leur donner envie de revenir et de créer quelque chose. Si on a un public vraiment derrière nous, qui nous pousse et qui voudra revenir à nos matchs, ce ne sera qu'un plus pour cette fin de saison."

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