La nouvelle formation de médecine d'Orléans ouvrira dès septembre 2022

La rectrice Katia Béguin a annoncé ce samedi 5 mars qu'une formation de médecine, approuvée par Jean Castex, ouvrira à Orléans dès la prochaine rentrée. 100 places de PASS verront le jour dans le Loiret.

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Il ne restait plus que la concrétisation du projet... eh bien la voilà ! Après les pourparlers fructueux menés par les élus de la région auprès de Jean Castex, la rectrice de l'académie d'Orléans-Tours l'a annoncé ce samedi 5 mars : une formation de médecine ouvrira à l'université d'Orléans dès la rentrée de septembre 2022, en renfort de celle déjà existante à Tours.

C'est lors d'un déplacement aux forums de l'orientation, au Chapit'o de Fleury-les-Aubraies, que Katia Béguin a annoncé la nouvelle aux visiteurs du jours, dont l'ancien élu orléanais Tahar Ben Chaabane, qui s'est empressé de partager sa joie sur les réseaux sociaux. Son message a été retweeté par le président de la fac d'Orléans, Éric Blond :

Ce dernier aussi est porteur de bonnes nouvelles : l'université accueillera une PASS (la première année d'études médicales), et bénéficiera d'une augmentation des LAS sur place. Ces dernières, licences d'accès santé, ne contiennent qu'une minorité de matières médicales, mais permettent -comme leur nom l'indique- de poursuivre dans des études de santé par la suite.

200 places de plus

Depuis la rentrée 2020, l'université d'Orléans propose déjà une LAS à environ 300 étudiants (y compris dans ses antennes de Bourges et Châteauroux). Un chiffre auquel viendront s'ajouter 200 places de première année, "avec environ 100 en PASS et 100 en LAS", explique la rectrice Katia Béguin auprès de France 3. Sur la région, le nombre de places en deuxième année de médecine sera porté de 300 à 350, et devrait "encore monter après", assure-t-elle.

Selon la rectrice, la formation sera accessible via Parcoursup aux bacheliers 2022, qui doivent entrer leurs vœux sur la plateforme avant le 29 mars. "Ce sera possible au plus tard à la fin de la semaine prochaine", indique-t-elle.

Ces nouvelles places sont le résultat d'un travail commun entre les facultés de Tours et d'Orléans ces derniers jours, pour respecter la deadline imposée par Parcoursup. Selon Katia Béguin, qui a aussi annoncé la nouvelle au président de la région François Bonneau ce matin, une conférence de presse conjointe sera organisée prochainement. L'occasion d'évoquer le sujet dans de plus grandes largeurs, alors que le conseil d'administration de l'université d'Orléans doit se tenir le 11 mars et inscrire dans le marbre toutes ces dispositions.

La question des moyens alloués, ou du statut de la formation (antenne de Tours ou intégration complète à l'université d'Orléans) seront abordés dans les semaines qui arrivent. La rectrice note malgré tout qu'un professeur des universités-praticien hospitalier en réanimation intégrera le CHRO pour l'occasion. "Le doyen de Tours et le président de l'université d'Orléans se sont aussi mis d'accord pour que les étudiants à Orléans bénéficient à distance du tutorat santé tourangeau", ajoute Katia Béguin. Une alternative "d'excellence" aux prépas privées qui "garantit l'égalité des chances", soutient-elle.

Revendication de 30 ans

Le nouveau "pôle de formation universitaire" de médecins d'Orléans avait été annoncé par le Premier ministre Jean Castex à l'issue d'une réunion, le 22 février dernier, avec de nombreux élus de la région, menés par François Bonneau. L'aboutissement de dizaines d'années de tractations et de revendication, face au manque chronique de médecins dans la région.

L'objectif revendiqué par les élus était de former 200 médecins de plus chaque année dans en Centre-Val de Loire. Ce manque doit beaucoup aux réformes successives de la formation de médecins, en 1968 et 1972, avec l'introduction du fameux numerus clausus supprimé en 2021, limitant le nombre d'étudiants acceptés dans le parcours. Elle a été aggravée, sur le long terme, par la baisse des fonds alloués à la santé depuis les années 80. Conséquence : dans le Loiret, par exemple, près de 150 000 personnes n'ont pas de médecin traitant, soit 24% de la population.

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