Pédocriminalité : le procès aux assises de l'ancien prêtre Olivier de Scitivaux s'ouvre ce mardi à Orléans

Ce mardi 21 mai, s'ouvre aux assises d'Orléans le procès d'Olivier de Scitivaux, ancien recteur de la basilique de Cléry-Saint-André. L'ancien prêtre est accusé de viols et attouchements sexuels sur quatre garçons mineurs, entre 1990 et 2002.

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L'affaire avait secoué la communauté catholique du Loiret, et avait eu un écho national. Six ans plus tard, le procès d'Olivier de Scitivaux, ancien prêtre du diocèse d'Orléans et ancien recteur de la basilique de Cléry-Saint-André, s'ouvre ce mardi 21 mai. Il comparaît devant la cour d'assises du Loiret pour des faits de viols et d'attouchements sexuels sur quatre garçons, mineurs au moment des faits, qui se seraient déroulés entre 1990 et 2002.

Le 28 mars 2018, La République du Centre révèle qu'une enquête est ouverte par le procureur d'Orléans, concernant le père Olivier de Scitivaux, 58 ans, après un signalement de l'évêque d'Orléans, Jacques Blaquart. Une semaine plus tôt, deux hommes ont contacté les responsables religieux du diocèse, affirmant avoir été victime du recteur. L'un des deux évoque des faits prescrits, remontant aux années 80, l'autre parle d'un viol dans les années 90. Pendant de longues années, le prêtre est en effet responsable de nombreux enfants, dans des camps de vacances, mais aussi au sein de la chorale de Saint-Paterne d'Orléans.

De plus en plus de témoignages

En 2017, un autre signalement avait déjà été effectué, remonté au parquet par le diocèse. La victime n'avait pas souhaité porter plainte, et l'enquête n'a pas abouti.

En garde à vue, en avril 2018, Olivier de Scitivaux reconnaît des attouchements sur la victime. Il est rapidement mis en examen, mais reste libre. Lors de perquisitions au presbytère de Cléry, les enquêteurs découvrent des cassettes de films pornographiques "mettant en scène des jeunes hommes, majeurs".

En juillet 2018, le prêtre est de nouveau mis en examen, pour agressions sexuelles et viols sur mineur de 15 ans, après le recueil d'un nouveau témoignage. En l'occurrence, celui d'un jeune homme âgé de 9 à 15 ans au moment des faits, entre 1992 et 1998. Cette fois, Olivier de Scitivaux est écroué.

Trois nouvelles victimes se font connaître de la justice en 2019, après le lancement d'un appel à témoins et la création d'une page Facebook encourageant les victimes à se signaler. Un autre témoignage est recueilli par la justice en 2023.

Le diocèse adresse "son soutien total" aux victimes

Olivier de Scitivaux est suspendu de toute fonction au diocèse d'Orléans par l'évêque dès mars 2018, et est "relevé de l'état clérical au début de l'année 2021", indique le diocèse par communiqué. Dans le même texte, Monseigneur Blaquart adresse sa "première pensée" et "son soutien total" aux "victimes et leurs familles". Et pousse pour plus de transparence dans l'Église.

Ce procès, longtemps attendu, sera un temps d’épreuves, douloureux pour les victimes dont le courage doit être signalé. Le travail de la justice est nécessaire à l’expression d’une parole de vérité.

Jacques Blaquart, évêque d'Orléans

Le procès d'Olivier de Scitivaux se tiendra six ans après le début de l'enquête. Pour Sophie Deschamps, ancienne journaliste de RCF à Orléans et autrice de l'ouvrage Le Silence des soutanes sur les violences sexuelles dans l'Église, "la justice a voulu se donner le temps, que d'autres victimes se manifestent".

Et ce procès, qu'importe sa date, sera "très important pour les victimes", considère la journaliste, sur le plateau du 19/20 de France 3 Centre-Val de Loire. Des victimes qui pourront "témoigner de ce qu'elles ont subi face à leur agresseur, être écoutées". Malgré "la blessure indélébile", ce procès "peut aider à une réparation" assure-t-elle, espérant que "justice soit faite". Le procès se tiendra devant la cour d'assises du Loiret de ce mardi 21 au vendredi 24 mai.

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