La députée LREM de la première circonscription du Loiret, Stéphanie Rist, a dévoilé ce 2 janvier avoir reçu des menaces de mort par mail, à la veille de l'examen du projet de loi de pass vaccinal par l'Assemblée nationale.
L'année 2022 a commencé sous des auspices menaçantes pour la majorité présidentielle en Centre-Val de Loire. Après des menaces de mort visant les députés Nadia Essayan (MoDem) et Guillaume Kasbarian (LREM) fin décembre, l'élue du Loiret Stéphanie Rist a reçu à son tour un courriel très explicite, dévoilé ce dimanche 2 janvier.
Une intention "d'ouvrir le feu"
L'auteur du mail, qui compare LREM à "Adolf Hitler ou tout autre tyran" affirme son intention "d'ouvrir le feu" sur la députée. "Les personnes qui ont participé à cette vision totalitaire de la France, en prenant des décisions politiques, vont mourir, dont toi." Ces menaces arrivent alors que l'examen du projet de loi sur le pass vaccinal a débuté ce lundi 3 janvier.
"Je vote en fonction de ma conscience et jamais en fonction des pressions, le mandat de député n'est pas un mandat impératif", a réagi Stéphanie Rist sur Twitter. "Ce genre de mail est donc inutile." Dans la foulée, la députée a reçu un grand nombre de témoignages de soutien venant de la plupart des bords politiques. Elle a par ailleurs annoncé qu'elle porterait plainte dès ce lundi 3 janvier auprès du commissariat d'Orléans.
Un climat de violence politique latente
Loin d'être un cas isolé, ce courriel fait partie d'une vague de menaces de mort reçues dans toute la France par de plus en plus d'élus en quelques semaines. Rien que le 2 janvier, les députées du parti Horizon de Seine-Maritime Agnès Firmin et du Val d'Oise ont également dévoilé les menaces glaçantes qui leur ont été adressées par mail.
En Centre-Val de Loire aussi, les derniers mois ont été marqué par une violence politique latente. Outre Nadia Essayan et Guillaume Kasbarian, le député du Cher Loïc Kervran (Agir) a également reçu des menaces au mois d'octobre, dans la foulée de l'assassinat d'un député britannique. Dans l'agglomération tourangelle, plusieurs élus, dont le maire Emmanuel Denis (EELV) et le président de la Métropole Frédéric Augis (LR) ont également reçu des lettres menaçantes agrémentées d'une balle.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a une nouvelle fois annoncé des "consignes fermes" aux préfets pour renforcer la sécurité des élus et retrouver les auteurs de ces menaces.