Une cérémonie s'est tenue à Pithiviers ce lundi 17 juillet, en mémoire des déportés du convoi n°6 lors de la Seconde Guerre mondiale. Cette ville du Loiret est un symbole : 75 ans plus tôt, ce convoi partait de la gare de Pithiviers pour Auschwitz.
Le 17 juillet 1942, le convoi n°6 partait de la gare de Pithiviers, dans le Loiret, pour le camp d'extermination d'Auschiwtz.
Au total, 928 hommes essentiellement juifs ont été déportés. Parmi eux, 24 adolescents. Le mémorial de la Shoah organisait une cérémonie, ce lundi 17 juillet à Pithiviers, pendant laquelle les noms des déportés ont été lus.
Il s'en est suivi une visite commentée devant l'ancienne gare de Pithiviers, à 15h.
La rafle du Vel d'Hiv
Le 16 juillet et les jours suivants, à la demande des Allemands, plus de 13.000 Juifs - dont 4.115 enfants - sont arrêtés à leur domicile à Paris et en banlieue, par 9.000 fonctionnaires français, dont environ 5.000 policiers sous les ordres de René Bousquet, chef de la police de Vichy.
Entassés dans des autobus, 8.160 personnes, y compris les vieillards et les malades, sont conduits au stade du Vélodrome d'Hiver, sur le quai de Grenelle (15e arrondissement de Paris). Le 22 juillet, elles sont évacuées vers les camps de Drancy, Pithiviers et de Beaune-la-Rolande deux villes du Loiret.
Lors de la rafle, le nombre des personnes arrêtées a été bien inférieur aux attentes des Allemands. Des fuites dans la police ont permis à beaucoup d'y échapper. Cette rafle représente toutefois à elle seule plus du quart des 42.000 Juifs envoyés de France à Auschwitz en 1942, dont seuls 811 reviendront chez eux après la fin de la guerre.