Tuncay et Tugay Durmaz, jumeaux nés à Gien, ont été expulsés du territoire Français fin août 2023. Ils avaient d'abord été déchus de leur nationalité après une condamnation, en 2017, pour association de malfaiteurs terroristes
C'est le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui s'en félicite sur les réseaux sociaux. Tuncay et Tugay Durmaz, des jumeaux trentenaires nés à Gien, font partie des "89 étrangers radicalisés" expulsés hors du territoire Français en 2023.
Les frères T. et T. D., nés à Gien en 1993.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 21, 2023
En 2014, ces deux frères jumeaux rejoignaient la Syrie pour y mener le jihad armé avec l’Etat Islamique. Interpellés à leur retour en France en 2016, ils ont été condamnés en 2018 à une peine de 6 ans de prison. En mars 2023, ils ont…
Condamnés à six ans de prison pour avoir fait le jihad
"En mars 2023, ils ont été déchus de leur nationalité et expulsés le 23 août 2023", précise Gérald Darmanin. Leur condamnation à six ans de prison pour association de malfaiteurs terroristes avait été confirmée en 2018, après un premier procès au tribunal correctionnel de Paris un an plus tôt.
Ils étaient partis ensemble faire le jihad en Syrie en 2014. Les deux frères avaient concédé pendant leur premier procès avoir monté des gardes armées pour l'Etat Islamique. Ils étaient rentrés en France via la Turquie à l'automne 2014, d'abord Tuncay Durmaz, puis Tugay, blessé, et n'avaient été interpellés qu'en mai 2016.
Déchéance de nationalité et passage par l'armée de terre
Suite à leur radicalisation sur Internet, ils étaient partis après avoir été licenciés de la même société, alors qu'ils étaient retournés vivre chez leurs parents. Ils avaient ensuite été formés au combat en Syrie.
Leur déchéance de nationalité, permise uniquement "en cas d'atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou en cas de condamnation pour crime ou délit terroriste", car nés en France, avait été prononcée par décret du Premier ministre, après avis conforme du Conseil d'État.
Les jumeaux décrits comme fusionnels, sont issus d'une famille turque musulmane non pratiquante. Ils ont suivi le même parcours : des études dans le Loiret, puis un travail comme agents de sécurité avant de passer brièvement par l'armée de terre.