"Il n'y a pas de trêve olympique, cette visite doit permettre de continuer de faire vivre notre projet politique", Lucie Castets se rend chez Duralex

La candidate du Nouveau Front Populaire (NFP) pour le poste de Première ministre est en campagne et compte multiplier les déplacements partout en France. Ce mercredi, elle se rendra près d'Orléans dans l’usine de Duralex pour parler travail et industrie.

Malgré la "trêve olympique" déclarée par Emmanuel Macron, pas de pause politique pour Lucie Castets qui mène un bras de fer à distance avec le chef de l'État.

Après un premier déplacement samedi dernier dans le quartier populaire de Wazemmes, à Lille, la candidate du NFP pour Matignon est attendue dans le Loiret ce mercredi 31 juillet en toute fin de matinée. 

La haute fonctionnaire devrait être accompagnée de députés de gauche comme Olivier Faure (PS), Antoine Léaument (LFI), et sera reçue par le président de la Région, François Bonneau, ainsi qu'Emmanuel Duplessy, député Génération.s du Loiret.

"Je suis très content que ma circonscription ait été choisies'enthousiasme ce dernier. Il n'y a pas de trêve olympique, cette visite doit permettre de continuer de faire vivre notre projet politique."

Visite à Duralex

Puis, en début d'après-midi, Lucie Castets se rendra vers 14 heures à l'usine Duralex, située à La Chapelle-Saint-Mesmin, pour parler travail et industrie. Au programme : visite de l'usine et rencontre avec la direction, les représentants syndicaux et les salariés.

Cette visite n'a rien d'un hasard au regard de l'actualité récente de l'entreprise. En proie à d'énormes difficultés financières, la célèbre verrerie a frôlé la liquidiation judiciaire avant que le tribunal de commerce d'Orléans ne valide le projet de reprise des salariés qui a permis de sauver 226 emplois.

Bras de fer à distance avec Emmanuel Macron

Depuis qu'elle a été désignée par le NFP, la haute fonctionnaire entend mener une vériatble campagne et occuper le terrain tout l'été. L'objectif de cette stratégie : mettre la pression sur Emmanuel Macron qui s'est retiré au fort de Brégançon et a pour l'instant balayé l'idée de la nommer Première ministre.

"Elle aurait déjà dû être nommée, affirme Karin Fischer, conseillère régionale et membre de la France insoumise. Elle se met déjà au travail. C'est une façon de rappeler Emmanuel Macron à ses devoirs. 

Et Emmanuel Duplessy d'ajouter : "La logique des institutions veut que ce soit la première force politique de l'Assemblée qui propose un Premier ministre. Celui-ci doit être nommé par le Président de la République. Dans cette campagne, il y a un enjeu : continuer de faire vivre cette idée."

"Mais que vient faire la directrice des finances de la Ville de Paris ?"

En tout cas, cette visite n'est pas du goût du président divers droite d'Orléans Métropole Serge Grouard : la collectivité s'est engagée à racheter le site à hauteur de 5 à 8 millions d'euros en soutien au projet de SCOP réagit et son président réagit dans un communiqué ce mardi soir.

“Mais que vient faire la directrice des finances de la Ville de Paris, Madame Castets chez Duralex ? Personne n’est dupe", écrit Serge Grouard, également maire d'Orléans. "Elle, qui s’est quasiment auto-proclamée Première Ministre, vient faire un « coup de com », une petiterécupération politicienne. C’est cela la nouvelle gauche? Lamentable. Alors, s’il vous plaît, arrêtez vos petitesmanoeuvres et laissez les salariés de Duralex travailler dans la sérénité, loin de la médiocrité politique, pour réussir ce beau projet de Scop pour lequel je me suis tant battu."

Rappelons qu'une autre collectivité, dans un travail commun avec Orléans Métropole, à savoir la Région Centre-Val de Loire, s'est engagée à mettre en place un fonds de garantie bancaire, pour soutenir la SCOP. Son président, le socialiste François Bonneau, n'a pas encore réagi à la venue de Lucie Castets : sera-t-il présent ce mercredi pour l'accueillir chez Duralex ?

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