La décision de la cour d'appel antiterroriste de Paris sur le projet de semi-liberté présenté par Alain Ferrandi est prorogée au 24 mai. Initialement, elle aurait dû être rendue ce jeudi.
Alain Ferrandi devra patienter quelques jours de plus concernant sa demande d'aménagement de peine.
Initialement prévue ce jeudi, la décision de justice de la cour d'appel antiterroriste de Paris a finalement été prorogée au 24 mai.
Le 22 avril dernier, lors d'une audience, la chambre d'application des peines avait examiné le projet de semi-liberté présenté par le détenu corse condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac.
La décision avait été alors mise en délibéré au 19 mai.
Approuvée en première instance
Approuvée en première instance le 24 février dernier, la demande d'aménagement de peine d'Alain Ferrandi avait été frappée dès le lendemain d'un appel suspensif du parquet national antiterroriste (Pnat). Sans ce recours, le régime de semi-liberté du détenu corse de 61 ans aurait pu être effectif dès le 14 mars dernier.
Fin mai 2019, il s’était vu refuser une première demande similaire par le tribunal d'application des peines. La décision avait été ensuite confirmée en appel en janvier 2020.
Le projet présenté par Alain Ferrandi prévoit un travail en journée et un retour le soir à la prison de Borgo où il est désormais incarcéré avec Pierre Alessandri depuis le 11 avril.
Réclamé de longue date par les deux hommes auparavant détenus à la centrale de Poissy (Yvelines), leur rapprochement au centre pénitentiaire de Borgo était intervenu après la levée de leur statut de DPS (Détenu particulièrement signalé). Celui-ci avait été prononcé par le Premier ministre dans un contexte marqué par de vives tensions dans l'île à la suite de l'agression mortelle d'Yvan Colonna, le 2 mars.
Appel du PNAT pour Pierre Alessandri
Lui aussi condamné à la réclusion criminelle à perpétuité dans cette même affaire, Pierre Alessandri avait également demandé un aménagement de peine.
Le 12 mai dernier, son projet de semi-liberté avait été accepté en première instance avant que le parquet national antiterroriste (PNAT) ne fasse immédiatement appel de la décision, suspendant de facto sa mise en application.
C'est la troisième fois qu'il déposait une demande similaire devant le tribunal d'application des peines antiterroriste. Les deux premières avaient été acceptées en première instance avant d'être, elles aussi, contestées par le Pnat puis infirmées en appel.
En octobre dernier, la cour d'appel antiterroriste de Paris avait d'ailleurs prorogé le délibéré de la deuxième demande d'aménagement de peine de Pierre Alessandri.