Jeudi 21 avril, la chambre d'application des peines de la cour d'appel de Paris a examiné la demande d'aménagement de peine d'Alain Ferrandi. La décision sera rendue le 19 mai prochain.
La cour d'appel de Paris a mis en délibéré la décision concernant la demande d'aménagement de peine d'Alain Ferrandi. Celle-ci sera prononcée le 19 mai prochain.
Au cours d'une audience ayant eu lieu ce jeudi, la chambre d'application des peines a examiné la demande du détenu corse condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac.
Contactée ce vendredi matin, Maître Françoise Davideau, l'avocate d'Alain Ferrandi, "ne souhaite pas réagir pour l'instant".
Appel suspensif
Approuvée en première instance le 24 février dernier, cette demande d'aménagement de peine avait été frappée le lendemain d'un appel suspensif du parquet national antiterroriste (Pnat). Sans ce recours, le régime de semi-liberté du détenu corse de 61 ans aurait pu être effectif dès le 14 mars dernier.
Fin mai 2019, Alain Ferrandi s’était vu refuser une première demande similaire par le tribunal d'application des peines. La décision avait été ensuite confirmée en appel en janvier 2020.
Le projet présenté par Alain Ferrandi prévoit un travail en journée et un retour le soir à la prison de Borgo où il est désormais incarcéré avec Pierre Alessandri depuis le 11 avril.
Réclamé de longue date par les deux hommes auparavant détenus à la centrale de Poissy (Yvelines), leur rapprochement était intervenu après la levée de leur statut de DPS (Détenu particulièrement signalé). Celui-ci avait été prononcé par le Premier ministre dans un contexte marqué par de vives tensions dans l'île à la suite de l'agression mortelle d'Yvan Colonna, le 2 mars.
Pierre Alessandri fixé le 12 mai
Lui aussi condamné à la réclusion criminelle à perpétuité dans cette même affaire, Pierre Alessandri sera quant à lui fixé le 12 mai sur sa demande d'aménagement de peine avec semi-liberté.
Âgé de 63 ans, c'est la troisième fois qu'il dépose une requête similaire devant le tribunal d'application des peines antiterroriste. Les deux premières avaient été acceptées en première instance avant d'être contestées par le parquet national antiterroriste (Pnat) puis infirmées en appel.