18 mois de prison ferme pour avoir frappé sa compagne enceinte à Ajaccio

L'homme, âgé d'une quarantaine d'années, était jugé en comparution immédiate au tribunal correctionnel d'Ajaccio le 4 avril 2023. Le parquet d'Ajaccio voit dans cette peine la volonté de mener une "politique pénale volontariste". En clair, d'être plus sévère avec ce genre d'infractions.

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Au cours de l'audience, le prévenu, interrogé par le président, a tenté de minimiser les faits, mais cela n'aura pas suffi à obtenir la clémence du tribunal. Il faut dire que les faits qui lui étaient reprochés, corroborés par deux témoins, étaient accablants. 

L'altercation entre l'homme, âgé d'une quarantaine d'années, et sa compagne, enceinte de quatre mois, débute dans leur appartement, situé pas très loin du Collège Arthur Giovoni, à Ajaccio. L'homme la frappe, à plusieurs reprises.

La victime tente d'échapper aux coups en prenant la fuite, mais est rattrapée, à l'extérieur de l'appartement, par son agresseur, qui, selon le procureur de la République Nicolas Septe, "continue à la frapper alors que celle-ci s'est recroquevillée pour éviter la violence des coups", sous le regard de deux personnes, qui témoigneront de la scène. 

Le tribunal correctionnel a condamné le prévenu à 36 mois d'emprisonnement, dont 18 avec sursis probatoire portant interdiction d'entrer en contact avec sa victime et de paraître à son domicile, pour violences aggravées sur personne vulnérable et sur concubine. 
A l'issue de l'audience, il a été maintenu en détention. 

Intensifier la lutte contre ces infractions

Le parquet d'Ajaccio a tenu à mettre en avant ce dossier, ainsi que deux autres affaires, jugées ce même 4 avril 2023 au tribunal d'Ajaccio.

Selon Nicolas Septe, ces trois décisions de justice envoient "un signal fort illustrant la politique pénale volontariste engagée avec les services d'enquête de Corse-du-Sud". 

Le parquet d'Ajaccio n'a pas tardé à mettre en pratique les préconisations contenues dans la circulaire qu'Eric Dupond-Moretti a fait parvenir le 13 mars dernier aux parquets de Corse. Le garde des Sceaux demandaient aux parquets de Corse de "mener une politique pénale volontariste notamment dans le domaine de la lutte contre les violences intrafamiliales, les trafics de stupéfiants et la délinquance d’appropriation".

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