Commando Erignac : placé sous bracelet électronique, Pierre Alessandri peut retourner vivre à Cargèse

Le tribunal de l'application des peines a accordé une libération conditionnelle anticipée à Pierre Alessandri. En semi-liberté probatoire depuis le début d'année, le sexagénaire condamné pour l'assassinat du préfet Erignac est désormais placé sous bracelet électronique. Il n'est plus obligé de rentrer dormir chaque soir à la prison de Borgo.

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Pierre Alessandri s'est vu notifier sa libération conditionnelle anticipée. La décision a été rendue vendredi 20 octobre par le tribunal de l'application des peines.

Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac et incarcéré depuis 24 ans, l'homme de 65 ans bénéficiait d'un régime de semi-liberté probatoire depuis février dernier. Désormais, cette nouvelle décision de justice implique son placement sous bracelet électronique.

Conséquences : il n'est plus contraint de dormir en prison et peut retourner vivre dans son village de Cargèse.

"Monsieur Alessandri est passé d'un régime de semi-liberté à un régime de placement sous surveillance électronique, explique son avocat, Maître Éric Barbolosi, qui en avait formulé la demande il y a quatre mois. Il portera donc un bracelet avec une puce électronique et, au lieu de rentrer dormir à la prison de Borgo le soir, il dormira chez lui à Cargèse. Il sera astreint à un certain nombre de contraintes et au respect d'horaires liés au respect des obligations de ce placement sous surveillance électronique."

Interdictions similaires

Qualifiée de "palier supplémentaire" par Maître Barbolosi, cette décision intervient dix mois après celle de la chambre de l'application des peines de la cour d'appel de Paris qui avait accordé un aménagement de peine au détenu insulaire (rapproché à Borgo en avril 2022)

"Sous réserve de la bonne exécution de cette mesure de semi-liberté, Pierre Alessandri sera ensuite admis au régime de la libération conditionnelle, pour une durée de dix années", avait alors précisé le procureur général de Paris. 

Depuis le 14 février dernier, le sexagénaire était donc en semi-liberté probatoire pour un an. Il se rendait quotidiennement travailler dans une entreprise agricole de Ponte Novu, avant de devoir rentrer dormir chaque soir au centre pénitentiaire de Borgo. Désormais, il peut travailler à Cargèse.

"Il pourrait reprendre son activité première, à savoir l'exploitation de sa société d'huiles essentielles", précise son avocat.

Quant aux interdictions qui lui avaient été imposées dans le cadre du régime de semi-liberté, celles-ci restent en vigueur : il n'a pas le droit de rentrer en contact avec les autres membres du commando Erignac, de se rendre à Ajaccio et à Pietrosella, de participer à des rassemblements et de s'exprimer dans les médias. 

Cette dernière décision rendue le 20 octobre n'interfère pas sur la durée de la libération conditionnelle de Pierre Alessandri qui avait été fixée à dix ans, le 31 janvier dernier, par la chambre de l'application des peines. 

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