Du quartier Saint-Joseph, où le pape a commencé sa déambulation en papamobile, jusqu'au baptistère Saint-Jean, des milliers de personnes se sont rassemblées sur le parcours. Témoignages.
Ils ont été les premiers à voir le Saint-Père déambuler dans sa papamobile.
Très tôt le matin, quartier Saint-Joseph, à l'entrée de la ville d'Ajaccio, des milliers de gens se sont massés derrière les barrières de sécurité.
"D'ici, on le verra mieux", lance un père à son fils. Des deux côtés de la route, aux balcons des immeubles, jusque sur le toit de la maisonnette du parc pour enfants situé sur le front de mer, tout le monde veut apercevoir le pape François qui s'arrête pour bénir un bébé.
"C'était magnifique et spontané", confie Rose, 58 ans et "très croyante", qui a assisté à la scène avec son frère, Pierre. "Un monsieur a levé son bébé, un CRS l'a pris et l'a amené dans les bras du pape qui l'a embrassé. Une émotion est passée et tout le monde a eu les frissons. C'était merveilleux. On voyait qu'il envoyait des signes de paix."
Audrey, 28 ans, a elle aussi du mal à contenir son émotion après avoir vu François passer quelques mètres devant elle, sa mère et sa grand-mère. "C'était vraiment magique, je n'ai pas les mots... Je ne m'attendais pas à vivre un moment aussi fort", confie-t-elle, les yeux humides.
Dans la foule, toutes les générations sont représentées. Evan, 12 ans, est venu avec sa petite sœur et ses parents. "J'étais content de le voir car il n'était jamais venu en Corse et peut-être que ce sera la dernière fois...", témoigne le jeune garçon qui "a l'impression d'avoir vécu un moment historique et émouvant. Et maintenant, on va aller regarder la suite à la télé."
"Pour moi c'est une journée sainte"
Pendant qu'une grande partie du public quitte le quai des Torpilleurs à pied, la papamobile se dirige vers le quartier Saint-Jean, où le souverain pontife doit effectuer sa première halte de la journée, devant le baptistère.
Aux balcons des immeubles comme dans les rues, les fidèles sont nombreux à y attendre le pape François.
Comme Paule, "très croyante et pratiquante". Cette habitante du quartier est là depuis 7 heures, dans l'espoir d'apercevoir le souverain pontife, qu'elle suivra durant une partie de son parcours. "C'était très important d'être là, pour moi c'est une journée sainte. J'irai ensuite marcher jusqu'à la place Miot pour assister à la bénédiction et à la messe qui sera retransmise depuis le Casone."
Un enthousiasme partagé par Brigitte, néanmoins déçue de ne pouvoir être plus près. "Il y a beaucoup trop d'endroits interdits, il n’y a que des privilégiés qui vont pouvoir le voir passer... Il y a des personnes âgées qui ne peuvent pas faire des kilomètres et des kilomètres pour s'approcher au maximum", regrette celle qui se réjouit néanmoins d'avoir "le plaisir de voir le pape".
Jeanne, 108 ans, a, quant à elle, eu la chance d'être bénie par le Saint-Père. Un moment suspendu, sous les acclamations de la foule.
"Je n’aurais jamais cru voir le pape à mon âge. Je remercie le seigneur de m'avoir donné cette grâce", réagit la centenaire au bord des larmes, tout en suivant du regard le souverain pontife dans sa papamobile, poursuivant sa route vers le Palais des congrès...