Site d'enfouissement des déchets de Giuncaggio : le collectif Tavignanu Vivu réagit à la décision du tribunal administratif

À la suite de l'annulation par le tribunal administratif de Bastia d'une partie des prescriptions concernant le site d'enfouissement de Giuncaggio, le collectif Tavignanu Vivu a indiqué vouloir faire appel de la décision.

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Vendredi 25 novembre, plusieurs dizaines de membres du collectif Tavignanu Vivu se sont réunis à la Maison des associations d'Aleria. 

Un rassemblement organisé une semaine après la décision rendue par le tribunal administratif de Bastia concernant le nouveau centre d'enfouissement de Giuncaggio. 

Le 18 novembre dernier, la juridiction a annulé une partie des prescriptions fixées par le préfet de Haute-Corse en septembre 2020 concernant l'exploitation du site de stockage de déchets prévu dans la vallée du Tavignanu.

Une décision qui "interpelle" le collectif Tavignanu Vivu, qui souligne dans son communiqué que "l'annulation concerne les dispositifs qui permettent de minimiser les nuisances et les risques des installations prévues". 

"À l'audience, exposent les membres de l'association, le directeur de la section risques de la DREAL (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement ) a très clairement exposé les raisons pour lesquelles les prescriptions allaient au-delà des prescriptions minimales prévues par les textes légaux, en rappelant que le terrain pressenti présente de nombreux risques, en raison de sa géologie, de son hydrologie et de la présence immédiate du Tavignanu. Cet exposé était clair et convaincant, le jugement rendu interpelle.

"Prescriptions techniques excédentaires"

Pour rappel, la société Oriente Environnement, qui porte le projet, avait déposé un recours devant le tribunal administratif de Bastia pour contester l'arrêté préfectoral du 29 septembre 2020.

Dans celui-ci, les autorités demandaient "l'exploitation de casiers superposés, dotés de subdivisions, une surface d'exploitation maximale de 3 500 m² par casier et la pose d'une couverture intermédiaire pour chaque subdivision", ainsi que "des analyses complémentaires lors de la phase de conception des casiers de stockage des déchets, et la mise en place d'un système de drainage pour la surveillance des eaux souterraines".

L'audience s'était déroulée le 18 octobre dernier devant le TA de Bastia. Un mois plus tard, les juges de la Villa Montepiano rendaient leur décision, donnant raison à Oriente Environnement.

Le tribunal avait annulé partiellement l'arrêté arguant que "les prescriptions techniques fixées par le préfet excèdent ce qui est nécessaire au fonctionnement de l'installation de stockage de déchets portée par la société Oriente environnement, au vu des avis techniques et des rapports produits devant lui". 

Dans ses conclusions, le TA avait estimé que "l'arrêté, tel que modifié par ce jugement, permet le fonctionnement du projet de la société Oriente Environnement dans le respect du code de l'environnement". 

Le porteur du projet s'était vu imposer une seule nouvelle condition par la juridiction : "la nécessité de respecter un délai de 5 ans entre la fermeture d'un casier de stockage de déchets et l'ouverture d'un nouveau casier, et sous réserve d'un contrôle préalable par les services des installations classées".

Le collectif "fera appel"

Pour le collectif Tavignanu Vivu, "annuler ces prescriptions revient à exposer la population de toute la région d'Aleria à de nombreuses menaces et nuisances"

"Il serait incompréhensible, dans ce contexte, que la Préfecture ne fasse pas appel, pointe l'association. Créée en janvier 2016 pour s'opposer au projet, elle souligne qu'elle "fera appel" de la décision du tribunal administratif. 

"Dans une affaire où le mot "justice" a été totalement bafoué, où les voies légales se ferment les unes après les autres, une réaction de la population devient inévitable", conclut le collectif dans son communiqué. Et d'ajouter : "Tavignanu Vivu a toujours réussi à canaliser la colère de ses sympathisants mais u troppu stroppia".  

Présent au rassemblement à Aleria, le sénateur nationaliste de Haute-Corse, Paul Toussaint Parigi, "craint que la colère ne déborde".

Dans la basse vallée du Tavignanu, le feuilleton administratif et judiciaire autour du centre d'enfouissement de Giuncaggio dure depuis septembre 2015, date à laquelle la société Oriente Environnement avait déposé une demande d'exploitation du site.

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