A Porto-Vecchio, le PNC et Corsica Libera se préparent aux municipales. Parmi les préoccupations des militants : la possibilité d'union avec l'actuelle majorité municipale et son maire Georges Mela et la candidature d'une autre nationaliste à ces élections : Don-Mathieu Santini.
L'opposition nationaliste peut-elle s'unir avec a majorité municipale sortante de Porto-Vecchio ?
"Au départ évidemment, quand on a parlé de la possibilité de cette union j'étais un peu comme tout le monde, un petit peu surpris et je me suis dit qu'est-ce qu'on va faire là-dedans ?", reconnaissait samedi le député nationaliste Paul-André Colombani lors d'une réunion avec les militants.
Sur Porto-Vecchio, cette nouvelle en a effectivement surpris plus d'un, tant les tensions ont parfois été fortes lors des anciennes élections.
Une union surprenante
Pourtant les opposants historiques que sont Jean-Christophe Angelini et Michel Giraschi ne s'en cachent pas : des discussions ont bien eu lieu."Il faut absolument répondre par le dialogue à une demande de dialogue, précise Michel Giraschi, conseiller territorial Corsica Libera, ça ne veut pas dire qu'on sera prêt à troquer notre engagement politique, nos fondamentaux, notre investissement quotidien au niveau de la Corse et sur la commune depuis des décénnies pour un strapontin quelconque."
L'entourage de l'actuel maire (LR) Georges Mela, confirme des rencontres, des rapprochements. Mais que tout cela débouche sur une liste commune, paraît finalement très peu probable.
Une autre candidat nationaliste
Autre sujet sensible pour le PNC et Corsica Libera : la candidature dissidente d'un autre nationaliste, Don-Mathieu Santini. Sa liste, Portivechju da fà, est sans étiquette, assure-t-il.A cette difficulté s'ajoute enfin l'absence d'union avec les alliés naturels de Femu a Corsica. Une problématique également rencontrée à Bastia ou Ajaccio.
De là à faire un lien entre les deux problèmes, Jean-Christophe Angelini ne franchit pas le pas. Quand on lui demande s'il perçoit une influence de Femu a Corsica derrière cette candidature, le conseiller municipal répond : "Je ne veux pas croire que mes partenaires à l'Assemblée soient capables de déclencher pareille offensive en même temps qu'ils cultivent des liens de travail et d'amitié à la Collectivité. Qu'ils soient ici partisans de la division et du conflit notamment contre la démarche que je représente."
En tête à Porto-Vecchio lors des dernières élections territoriales et législatives, la coalition Pè a Corsica semble malgré tout se fissurer.
La bataille pour la mairie parait elle, bien plus mal engagée.