Comme on s'y attendait, les mesures qui ont été mises en place au début du mois de novembre par le gouvernement seront conservées jusqu'au premier décembre. Au moins.
"Nous devons être constants et cohérents", a martelé Jean Castex lors de son intervention télévisée du 12 novembre.En clair, il n'y aura aucun assouplissement, lors des deux prochaines semaines. Dans aucun domaine. Le point d'étape prévu après 15 jours de confinement n'a pas abouti à ce que beaucoup de Françaises et de Français réclamaient.
Un assouplissement précoce pourrait contraindre, selon Jean Castex, "à refermer pour deux semaines après le 1er décembre, et peut-être même pour tout le mois de décembre".
Une situation que redoutent terriblement le monde professionnel, et plus largement tout le pays, à l'approche de Noël.
"1 personne sur 4 meurt de la Covid", a rappelé le Premier ministre. Et si depuis une semaine la courbe des nouvelles contaminations a ralenti sa progression, les hôpitaux du pays enregistrent encore "1 hospitalisation toutes les 30 secondes". Et "l'impact sanitaire reste très lourd".L'impact sanitaire reste très lourd
42.535 personnes sont décédées dans le pays depuis le début de la crise.
Pas de réouverture des petits commerces
En ce qui concerne les bars et les restaurants, difficile, selon le Premier ministre, d'imaginer une ouverture avant la fin de l'année.
En Corse, les gérants des petits commerces jugés "non-essentiels" ont manifesté samedi 31 octobre à la suite de l'annonce du confinement. Pour le président de l'exécutif, Gilles Simeoni, ils sont "les sacrifiés économiques du confinement".
"Les restrictions appliquées à la Corse ne prennent pas en compte nos spécificités. Mises à part quelques grandes villes, la concentration de population est faible. Rien n'est adapté à notre tissu économique", a déploré Jean-Charles Martinelli, président de la chambre des métiers et de l'artisanat de Haute-Corse.Situation sanitaire, économique et sociale :
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) October 31, 2020
1) Un strict #confinement reste nécessaire, eu égard à la situation sanitaire (les trois semaines à venir sont cruciales, notamment en #Corse) ;
Commandes en live, drive, click and collect... Les petits commerces se sont organisés en Corse pour survivre, mais la confirmation de leur fermeture au public est un coup dur.
Education nationale
Le ministre Jean-Michel Blanquer indique avoir "demandé qu"au minimum 50% du temps scolaire de l'élève soit fait en présentiel d'ici à la fin de l'année civile".
Pas vraiment de quoi rassurer les enseignants, les personnels et les élèves.
En Corse, depuis la rentrée scolaire, des élèves ont bloqué les lycées du Fango et de Montesoro à Bastia et le lycée de Balagne. Ils réclament un protocole sanitaire plus strict.
Un blocage symbolique au collège Arthur Giovoni d'Ajaccio a également eu lieu le 9 novembre. Les collégiens souhaitent bénéficier du même protocole sanitaire renforcé qu'au lycée.
Renforcement des contrôles
Selon un sondage de l'Ifop, 60% des Français ont transgressé ce second confinement (contre 33% au premier confinement).
Mercredi 11 novembre, des contrôles d'attestation supervisés par le préfet Pascale Lelarge ont été effectués par les forces de l'ordre en Corse à Ajaccio et Porticcio.
Selon les chiffres de la préfecture de Corse, les forces de l'ordre ont mis environ 150 amendes depuis ce nouveau confinement et 700 depuis début septembre.
Point sur la progression de l'épidémie en Corse
Selon le dernier bilan de l'ARS, l'île enregistre 5 nouveaux décès.
3 personnes qui étaient hospitalisées en Corse-du-Sud, deux hommes et une femme, et 2 personnes dans des EHPAD.
Ce qui porte le nombre total de décès à 117.
Au total, depuis début septembre, 6.100 nouveaux cas positifs ont été recensés en Corse, ainsi que 36 décès.
Et si le nombre d'hospitalisations et le taux d'incidence semble entamer une légère baisse, la vigilance reste de mise.