Gérard Larcher, président du Sénat, a déclaré aux journalistes du club de la presse européenne qu’Emmanuel Macron pensait à réviser trois articles de la Constitution liés aux collectivités. Il a également indiqué qu'il était prêt à recevoir Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni.
Le président du Sénat, Gérard Larcher, a annoncé mercredi qu'il allait inviter le leader autonomiste corse Gilles Simeoni et l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni pour parler de l'avenir de la Corse, après leur large victoire aux élections territoriales dans l'île. « Je vais proposer à MM. Simeoni et Talamoni de venir me voir », a dit Gérard Larcher lors d'un entretien avec les journalistes du Club de la presse européenne révèle l’AFP.
« Le président de la République envisage de réviser les articles 72, 73 et 74 de la Constitution qui portent sur les collectivités », a-t-il poursuivi. « C'est une procédure qui a déjà été utilisée pour les collectivités d'Outre-mer, pour modifier leurs organisations, mais qui ne touche pas au régalien », a-t-il ajouté. Gérard Larcher a tout de même souligné qu’il subsiste des sujets de blocage comme la co-officialité des langues, qui est différente de la des langues régionales « qui est la reconnaissance du fait linguistique. »
Repli identitaire
Selon lui, ce sujet pourrait même faire « capoter une réforme constitutionnelle ». Il rappelle d’ailleurs que « cela ne peut pas se faire dans l'émotion, sur un coup de dé ». En Corse, comme en Catalogne où dans d'autres régions d'Europe, « nous voyons apparaître des formes de repli identitaires face à la mondialisation », a encore jugé Gérard Larcher, rapporte l’AFP.
La liste nationaliste « Pè a Corsica » a remporté un score historique (56,5%) au second tour des élections territoriales le 10 décembre dernier. Les nationalistes disposeront de 41 des 63 sièges à l'Assemblée de Corse ainsi que des 11 sièges du conseil exécutif, le mini-gouvernement de l'île. Le taux de participation était de 52,6%.