Dans l’île 20,5% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. C’est six points de plus que la moyenne nationale. Un plan de lutte a été voté par la Collectivité de Corse en 2016, une stratégie nationale a été dévoilée en septembre dernier pour endiguer le mal. 

Ne pas pouvoir manger à sa faim, vivre dans l’angoisse de l’arrivée des factures, ne pas avoir accès aux loisirs, à la culture voire même ne pas savoir où passer la nuit… Ces situations sont vécues, sont connues de nombreux Corses.

1 Corse sur 5 vit en dessous du seuil de pauvreté selon les statistiques, une population qui a doublé depuis 2012.  Soit 60 000 personnes qui vivent avec moins de 970€/ mois.

Désormais le travail ne met plus à l’abri de la pauvreté, smicards, bas salaires, travailleurs à temps partiel ou précaires et même la classe moyenne sont touchés.
La précarité – qu’aucune politique n’a encore réussi à stopper – est  plus que jamais sur le devant de la scène.
 

Un thème au cœur du débat


C’est un thème central du grand débat voulu par Emmanuel Macron poussé par une fronde des gilets jaune qui réclament notamment plus de pouvoir d’achat. 

Dans l’île 108 000 personnes vivent avec moins de 1350 euros par mois. Des revenus inférieurs à la moyenne nationale avec un coût de la vie qui est lui supérieur.

Le différentiel a été estimé par exemple pour les produits alimentaires à + 8.9% en Corse par rapport au Continent par l’Inspection générale des finances dans un rapport réalisé l’an passé.
 
La structure de l’économie construite notamment sur le BTP et le tourisme qui offrent du travail peu qualifié et à faible rémunération avec en plus une forte saisonnalité, peuvent aussi expliquer cette surreprésentation des populations pauvres ou précaires.  
 

L’état et la CDC ont leurs plans


En Corse un plan de lutte contre la précarité a été voté en 2016 alors qu’une nouvelle stratégie nationale a été dévoilée en septembre dernier.

La stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté annoncée par Emmanuel Macron en septembre 2018. 8.5 milliards d’euros seront déployés en 4 ans dont 3.9 milliards consacrés à la croissance la prime d’activité.

Les actions ciblent notamment la lutte contre la reproduction pauvreté, la petite enfance, l’accès aux cantines, le décrochage scolaire avec des objectifs à atteindre pour 2022.

La Collectivité de Corse a été la première région à se doter d’un plan précarité. Il prévoit 45 M€ / an sur différentes actions notamment envers la jeunesse et les plus de 75 ans. 

Parallèlement une conférence sociale a été lancée en décembre dernier par la CDC avec l’ensemble des acteurs pour définir la méthode la plus adaptée et tenter de trouver des idées innovantes restituées ce mardi 19 février par Gilles Simeoni, le président du Conseil executif, notamment sur le coût de la vie.

L'ambition est de s'attaquer aux conséquences de la pauvreté qui sont multiples : le renoncement aux soins, le décrochage scolaire par exemple mais aussi de prévenir le risque de basculement. 

Les plans d’action prévoient notamment d’agir sur plusieurs leviers et notamment sur celui de l’information des populations sur les dispositifs existants.
Dans l’île tous les ans 50 M€ d’aides ne sont pas réclamées. 

 

INCHIESTA ce mercredi 20/02 à 20h45

"Pauvreté : des paroles aux actes ? " 

 



Un reportage de Maia Graziani, Marion Fiamma et François Albert Bernardi suivi d'un débat avec : 

 
  • Bianca Fazi, conseillère exécutive en charge du domaine social
  • Didier Duport, directeur régional de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS)
  • Dr François Pernin, président de la coordination inter-associative de lutte contre l'exclusion (CLE)
 


Replay Inchiesta : La précarité en Corse

 
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