Ce vendredi 7 avril, le député de Haute-Corse Michel Castellani a été reçu au ministère de la Santé pour évoquer l'hôpital de Bastia. Une réunion jugée "désastreuse" par l'élu nationaliste, qui a écrit au ministre dans la foulée.
"Cette réunion a été désastreuse." À l'issue de son rendez-vous au ministère de la Santé, le député de Haute-Corse Michel Castellani ne cache pas sa déception.
Le dossier de l'hôpital de Bastia est, selon le parlementaire Liot, toujours au point mort. "C’est un sujet essentiel pour moi, j’en suis à dix interventions dans l’hémicycle, rappelle-t-il. Cette situation est injuste car il y a des problèmes objectifs. Il y a des besoins énormes, l’hôpital est obsolète et sous dimensionné."
Arbitrage
Reçu par le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Michel Castellani demandait, notamment, la publication du rapport du Conseil National pour les Investissements en Santé, venu "il y a quatorze mois" en Corse. "Non seulement on ne me le donne pas, mais on ne me communique pas de date précise", s'agace-t-il.
Quant à la nécessité même d'un nouvel hôpital, le député n'aurait pas obtenu non plus de garanties. "On m'a répondu que l'arbitrage est en cours sur la forme de soutien à adopter", indique-t-il.
En conséquence, Michel Castellani a décidé de saisir le ministre par courrier, publié sur Twitter. "J’ai envoyé une lettre pour demander à être reçu et faire le point sur cette affaire. Je pense que je l’interrogerai ensuite dans l'hémicycle, en fonction de sa réponse", indique-t-il.
Le député y voit-il une forme de "représailles" après le vote de la motion de censure par les députés nationalistes ? "Je me refuse à rentrer dans cette logique, on ne peut pas punir les députés de Corse et les Corses pour un vote, cela voudrait dire que le gouvernement ne travaille plus désormais qu'avec la moitié du pays", conclut-il.