Un cinquième supporter du SC Bastia a été mis en examen lundi 5 décembre pour association de malfaiteurs, dans l'enquête sur la découverte d'explosifs en marge d'une manifestation en février 2016 à Bastia, en soutien à un supporter bastiais blessé en marge d'un match de Ligue 1.
Interpellé lundi matin par la police judiciaire, Jean-Philippe Mei, supporter de Bastia 1905 a été mise en examen lundi soir pour association de malfaiteurs par un juge d’instruction bastiais. Au terme de son audition, il a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire.
De nombreux supporters s’étaient rassemblés en signe de soutien devant les grilles du palais de justice de Bastia.
Jean-Philippe Mei est poursuivi en compagnie de 4 autres supporters dans le cadre de l’enquête ouverte le 20 février dernier, après la découverte de sacs contenants des explosifs, des gants des cagoules et des combinaisons, en marge d’une manifestation de soutien à Maxime Beux, le supporter blessé après le match de Ligue 1 Reims-Bastia.
Ce dernier a perdu un oeil le 13 février lors de heurts entre supporters corses et forces de l'ordre, en marge de la rencontre. Il affirme que sa blessure est consécutive à un tir de flash-ball. La police assure que le supporter s'est blessé en tombant.
Jean-Philippe Mei est également témoin de la blessure de Maxime Beux.
Dans ce dossier, deux supporters du SC Bastia ont été mis en examen en novembre pour association de malfaiteurs, confection, détention et transports d'explosifs, et écroués au centre pénitentiaire de Borgo.
Deux premières mises en examen ont déjà été prononcées, à l'encontre de deux autres membres du club de supporters Bastia 1905, soupçonnés d'avoir stocké des effets personnels à proximité des charges explosives, dont Maxime Beux.
C'est en marge d'une manifestation pour le soutenir, peu après ces heurts, que des charges de nitram et des grenades artisanales fabriquées à l'aide de boules de pétanque évidées avaient été découvertes.