Les 234.000 électeurs corses votent aujourd'hui pour choisir les 63 élus d'une nouvelle instance qui naîtra le 1er janvier de la fusion des deux conseils départementaux et de la collectivité territoriale (région).
Les bureaux de vote ont ouvert ce matin à 8h et ils le restereont jusqu'à 18h. Les premiers résultats sont attendus en tout début de soirée.
Sept listes sont en lice pour ce premier tour. Le second aura lieu dimanche 10 décembre.
Les précédentes élections territoriales, en décembre 2015, avaient débouché sur la victoire historique de la coalition nationaliste des autonomistes de Gilles Simeoni et des indépendantistes de Jean-Guy Talamoni qui avait obtenu 35,34% au second tour.
Cette coalition, Pè a Corsica (Pour la Corse), formée dès le premier tour cette année, fait à nouveau figure de favorite.
Au sein des nationalistes, certains déçus de ces deux années de mandature, cherchant une ligne plus dure, pourraient se tourner vers le parti indépendantiste U Rinnovu.
Mené par Paul-Felix Benedetti, il n'avait pas atteint les 3% de suffrages en 2015 mais espère cette fois mobiliser, notamment la jeunesse militante, pour dépasser les 5% et ainsi pouvoir fusionner avec une autre liste au second tour. Toute liste dépassant les 7% peut se maintenir au second tour.
Deux listes de droite, emmenées par Jean-Martin Mondoloni (droite régionaliste) et Valérie Bozzi (soutenue par le parti Les Républicains LR), pourraient s'unir pour le second tour. "Des contacts seront pris dimanche soir", a annoncé Jean-Martin Mondoloni.
Du côté de La République en Marche, Jean-Charles Orsucci a écarté l'idée d'une union contre les nationalistes: "hors de question de s'inscrire dans un front républicain, la République c'est la démocratie", a-t-il assuré.
La gauche, qui avait présenté cinq listes en 2015, n'en présente qu'une cette fois-ci, menée par Jacques Casamarta (Corse insoumise).
Cette liste commune PCF-Insoumis est soutenue par Pierre Laurent mais a été désavouée par Jean-Luc Mélenchon.
Le Front national, dont la candidate Marine Le Pen est arrivée en tête au premier tour de la présidentielle en Corse (27,88%) et qui avait obtenu 10,58% des voix aux dernières territoriales, espère placer plusieurs élus dans cette nouvelle instance unique.
Les 63 futurs élus de la Collectivité territoriale unique (CTU) se substitueront aux 30 conseillers départementaux de Haute-Corse, aux 22 de Corse-du-Sud et aux 51 élus de la Collectivité territoriale de Corse. Ils n'auront un mandat que de trois ans et demi, jusqu'en 2021, date à laquelle les Corses revoteront, comme tous les Français, pour les élections régionales.