Les élections de mars prochain pourraient confirmer la balkanisation de la classe politique de la région. Les candidats commencent à se dévoiler. Dernier en date, Jean-Martin Mondoloni. Et tout porte à croire que, quelque soit le camp, l'union, ce sera pour plus tard...
Jean-Martin Mondoloni a dévoilé, hier, ses ambitions bastiaises. Ca n'a pas été une surprise pour grand monde.Le problème, c'est qu'à droite, il n'est pas le seul.
Stéphanie Grimaldi, vendredi 13 septembre dernier, se déclarait déjà candidate aux municipales de 2020.
Deux candidats à droite, au premier tour, au moment où tout le monde appelle au rassemblement des forces, côté partis traditionnels, cela semble un peu paradoxal.
Et pourtant...
Après les habituelles tractations, le plus souvent habilement médiatisées, dans le but "d'y aller rassemblés", "de réunir la famille", de "faire table rase des divisions passées", tout le monde semble s'être dit qu'il avait sa carte à jouer. Alors pas question d'occuper les seconds rôles.
Etat des forces en présence à Droite
Deux candidats déclarés, donc.Stéphanie Grimaldi, et Jean-Martin Mondoloni.
Ca ne va pas être simple.
Certes, il y a une investiture du parti des Républicains, qui devrait clarifier un chouïa les choses.
Le problème, c'est que samedi dernier, LR a choisi de soutenir Jean-Martin Mondoloni, qui n'avait pas encore fait état de sa candidature officiellement, et qui n'est pas encarté.
Plutôt que Stéphanie Grimaldi, qui, il n'y a pas si longtemps, était présidente des Républicains en Haute-Corse...
Les deux libéraux s'étaient déjà affrontés lors des législatives de 2017, conduisant à la défaite de la droite dès le premier tour, (14% pour Stéphanie Grimaldi, 13% pour Jean-Martin Mondoloni).
Apparemment, la déconfiture législative n'a pas suffi à les convaincre de ne pas renouveler l'expérience.
Les Bastiaises et les Bastiais l'ont compris depuis quelques semaines :
Au premier tour des municipales de 2020, il va y avoir foule.
A gauche, le front commun a fait long feu
Le premier à avoir fait cavalier seul, après "les discussions estivales pour le rassemblement" (refrain connu), c'est Julien Morganti.Il a longtemps été question d'un front commun, une union des trois groupes de l'opposition (communistes, PRG et MCD), pour reprendre aux nationalistes la mairie de Bastia.
François Tatti, Julien Morganti et Jean Zuccarelli, alliés, puis adversaires, puis alliés, ont voulu y croire...
Jusqu'à ce que Julien Morganti, fin août, décide d'y aller de son côté.
Faisant voler en éclats et illusoires projets d'union...
Conséquence, on devrait compter trois listes à gauche.
- La liste de Julien Morganti
- La liste menée par Jean-Sébastien de Casalta et soutenue par François Tatti, le MCD et la fédération PRG de Haute-Corse
- La liste de Jean Zuccarelli, le patron du groupe radical au Conseil municipal, qui a déjà bénéficié du ralliement des communistes, bien qu'il n'ait pas encore annoncé de candidature
Natios : un candidat Pè a Corsica ?
D'union, il est également question du côté des sortants.Mais ce n'est pas vraiment bien engagé.
Corsica Libera milite ardemment pour une candidature qui réunirait CL et Inseme, mais du côté des modérés, on ne semble pas particulièrement emballés par l'idée.
Du côté de Core In Fronte, en revanche, on n'a pas perdu de temps.
Etant donné qu'en 2014 déjà, Core In Fronte, qui s'appellait alors le Rinnovu, n'avait pas fait partie de l'alliance nationaliste, autant dévoiler ses cartes sans attendre.
Paul-Félix Benedetti, hier, a annoncé qu'il conduirait une liste.