REPLAY. Georges Mela, Jean-Christophe Angelini et Don-Mathieu Santini ont confronté leurs programmes, et leur vision du Porto-Vecchio de demain sur le plateau de ViaStella.

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 VERBATIM :

Alliance entre les nationalistes

- "L'offre de Jean-Christophe Angelini ne représente pas une alternative mais une alternance. (...) En gros, ceux qui sont sont ta liste sont les mêmes que ceux qui sont sur celles de Georges."
- "Vouloir rassembler c'est une chose, mais on ne peut pas vouloir rassembler à tout prix non plus."

Don-Mathieu Santini
 


Le Porto-Vecchio de demain

- "Je veux proposer une vision, pas à deux ou trois ans, mais une vision à 20 ou 30 ans. Quel modèle de société, à l'échelle locale, veut-on construire ? 
Une société qui ne laisse personne sur le bord du chemin, qui permette à chaque porto-vecchiais de l'accomplir, de trouver un chemin d'avenir, ou bien la même société qu'aujourd'hui qui consiste à exclure plutôt qu'à rassembler ?" 
Jean-Christophe angelini

 


Le PLU :

Georges Mela
- "Depuis qu'il y a le PADDUC, 99 % des PLU sont tombés. C'est bien qu'il y a un problème. Le nier, c'est aller dans le mur. Ceux qui ont les mains dans le cambouis, ce sont les maires."
- "Comment voulez qu'ils soient d'accord ?
[parlant des nationalistes - NDLR] Ils ne peuvent pas, chacun a une position bien arrêtée. Jean-Guy Talamoni en a une, le président de l'exécutif en a une, Jean Biancucci en a une autre, et pourtant ce sont des personnes qui travaillent ensemble..."

Jean-Christophe Angelini (sourire en coin)
- "Camille de Roccas Serra en a une aussi"

Georges Mela
- "Camille de Rocca Serra je ne sais pas, mais Michel Giraschi [colistier de Jean-Christophe Angelini - NDLR] aussi. 

Jean-Christophe Angelini
- "Il en a une qui recoupe la mienne, il est membre du collectif aussi, et il est élu de la majorité".

Georges Mela
- "Il est paillotiste, aussi, c’est logique…"

Jean-Christophe Angelini
- "Vous demanderez à Michel Giraschi, mais c’est mon ami et je le défends. Vous l’attaquez personnellement, ce n’est pas très élégant, il n’est pas là pour se défendre."

 


Don-Mathieu Santini
- "Force est de constater que le PLU ne respecte pas les normes juridiques. On va directement dans le mur.
Il faut repartir à zéro sur le PLU et faire véritablement un diagnostic. Tout a été fait en dépit du code de l’urbanisme."


Georges Mela
- "J’ai réalisé un PLU, Porto-Vecchio en était dépourvu le conseil municipal en a arrêté un, et il y eu un bon nombre de personnes qui se sont acharnées à le faire tomber. J’ai toujours dit que celui qui prenait cette initiative là condamnait les portovecchiaises et les portovecchiais pour longtemps.
Avoir un PLU c’est une chance !"

 

Les paillotes :

Georges Mela
- "Je conviens que c’est une exploitation qui est nécessiare, qui fait vivre bon nombre de familles. Mais le PADDUC dit que sur les ERC [Espaces remarquables et caractéristiques du littoral - NDLR] on n'a pas la possibilité de faire ce qu’on veut. J’ai envoyé un courrier à madame la préfète, et à l’exécutif, en demandant de se mettre enfin autour d’une table pour trouver une issue. Et pour l’heure personne ne répond."

Jean-Christophe Angelini
- "Faut-il mettre sous cloche l’ensemble du littoral et considérer, parce que la question est délicate, qu’il faut laisser les choses en l’état ? Pas du tout. On doit trouver un point d’équilibre entre développement économique et préservation du littoral."

Don-Mathieu Santini
- " On est pour défendre les familles qui exploitent les paillottes, qui souvent sont les héritiers des terrains, et il y a une forme de légitimité. Peut-être que l'option de concessions municipales pourrait réguler les choses de manière locale. Le probleme c’est que cest long, il y a une enquête publique, dont il faut au moins deux ans pour la mettre en place, et de plus, c’est un type de marché ouvert, et européen. Si demain il y'a un groupe européen qui décide de candidater, c’est fini, puisque c’est au mieux disant. Donc la concession n’est pas la solution."



 

Focus sur la campagne porto-vecchiaise :


Face au maire sortant, Georges Mela, héritier de la dynastie Rocca-Serra au pouvoir durant plus d'un demi-siècle, se présentent deux listes d'obédience nationaliste. 

 
 

La désunion nationaliste

La première, Pà Portivechju, est menée par Jean-Christophe Angelini, leader du PNC et poids lourd du nationalisme.
Au deuxième tour, face à Georges Mela, en 2014, il avait échoué à s'emparer de ce bastion historique de la droite. 
Le maire sortant avait gagné avec un écart de 618 voix (54,5 %).

La deuxième, Portivechju da fà, est conduite par Don-Mathieu Santini. Enseignant à Corte, militant culturel et chanteur, c'est une figure porto-vecchiaise. 
Mais un nouveau venu sur la scène des joutes politiques.
Encarté nulle part, Don-Mathieu Santini veut y voir un atout, et même un argument de vote. 

Pour autant, le candidat est soutenu par Femu a Corsica. 
Le mouvement, qui était resté sourd aux appels du pied du PNC et de Corsica Libera, confirme par ce soutien sa volonté de prendre ses distances aux municipales avec les alliés de Pè a Corsica

 
 

S'allier, mais avec qui ?

Le PNC de Jean-Christophe Angelini, et le Corsica Libera de Michel Giraschi, eux, mènent donc campagne ensemble. 
Mais savent bien que sans alliance, il sera compliqué de prendre la mairie de Porto-Vecchio. 

A tel point que les deux hommes reconnaissent avoir rencontré Georges Mela à l'automne dernier. A la demande de ce dernier, selon eux.
Mais bien en vue d'une possible union...
Les discussions ont tourné court, mais elles ont fait grincer quelques dents. 

Ce rapprochement  pour prendre la place de Georges Mela, il faudrait, au mieux, envisager une alliance avec Don-Mathieu Santini, au deuxième tour.
Une idée qui est loin de réjouir tout le monde, sur la liste.

 
 

Le développement de Porto-Vecchio en question 

Une chose est sûre, Porto-Vecchio, coeur de la déferlante touristique estivale, est un symbole du développement économique de l'île
La ville, accusée de ne plus vivre que grâce au tourisme, est également accusée de ne se développer que par et pour lui.

 


Pour certains, dans toute la Corse, elle est un exemple à suivre. 
Pour d'autres, elle est l'illustration de ce qu'il y a de pire dans le domaine. 


Alors on peut penser que, les 15 et 22 mars prochains, les yeux de toute la Corse, et pas seulement des porto-vecchiais, se tourneront vers les bureaux de vote de la ville. 

 

La carte des débats organisés dans les régions :
 
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