Le "Mouvement national" était appelé à la réunion à l'Université de Corse, hier. Objectif de ce rendez-vous : apporter une réponse commune face à une "politique répressive" qui serait orchestrée depuis Paris, et qui se serait amplifiée au cours des derniers mois.
"Basta à a ripressione" et "Ghjustizia è verità per Yvan Colonna". Le ton donné à la communication est clair, la volonté annoncée de nationalistes corses à s'inscrire en faux contre ce qu'ils estiment depuis plusieurs mois comme "une aggravation et une amplification de la politique répressive conduite à l'endroit de patriotes corses" l'est aussi.
Le "Mouvement national" était appelé à une réunion, hier, lundi 22 avril. Le rendez-vous était donné à 18h30 à l'Université de Corse, et visait à apporter une réponse à ce que le mouvement indépendantiste désigne comme une "répression orchestrée [...] par l'Etat français", incompatible avec "la recherche d'une solution politique".
"Politique répressive"
De ces discussions, il en ressort un bref communiqué, signé par les partis Femu a Corsica, PNC, et Core in Fronte, mais également par le syndicat STC, les syndicats étudiants Ghjuventù in Core, Ghjuventù Paolina, et Ghjuventù Indipendentista, et enfin par les collectifs Aiutu Patriotticu, Aiutu Paisanu et Patriotti in Lotta. Nazione, mouvement indépendantiste, ne fait pas partie des signataires.
Reunione in Corti sta sera contr'à a ripressione incù i raprisententi di l'inseme di u Muvimentu Naziunale⤵️ pic.twitter.com/gJ7hnZ6yeY
— Core in Fronte (@coreinfronte) April 22, 2024
"Deux ans après l'assassinat d'Yvan Colonna et les mobilisations populaires qui s'en sont suivies, les organisations associatives, politiques et syndicales du Mouvement National réunies ce jour [...] à l'Università di Corsica adressent solennellement à l'Etat français un message commun", peut-on lire en entame, avant que ne soient listés des faits de "politique répressive" qui auraient été conduits récemment à l'encontre de militants nationalistes.
Il est ainsi dénoncé des "arrestations violentes", des emprisonnements, des assignations à résidence hors de Corse, des "relances des amendes sur les anciens prisonniers politiques", d'une "répression contre la jeunesse dans le cadre des manifestations du printemps 2022", d'un "maintien et accélération des poursuites liées au FIJAIT", et de la "non-instruction des plaintes des victimes de toutes les violences policières en lien avec la situation politique en Corse".
"Pour nous nationalistes corses, cette situation est inacceptable et nous saurons y répondre collectivement", promet la communication, sans que ne soient précisés, à cette heure, les possibles modes de réponse envisagés, manifestation, réunions ou autres actions.