Tags, incendies, agressions, courriers de menace anonymes...Chaque jour, depuis deux semaines, amène son lot de faits divers pas vraiment reluisants...La Corse apaisée, un voeu pieux?
L'actualité insulaire, ces deux dernières semaines, a été plutôt chargée, témoignant d'un regain de tension en Corse qui peut interroger...
- Le 27 avril denrier, un incendie ravageait un hangar agricole de 300 mètres carré à Sarrola-Carcopino.
Son propriétaire, Pierre Alessandri.
Un producteur d'huiles essentielles qui se trouve également être le leader du syndicat agtricole Via Campagnola en Corse du Sud.
Il n'y a très vite guère eu de doutes pour les enquêteurs sur les origines de l'incendie:
"On peut très clairement déduire qu’il s’agit d’un incendie criminel, compte tenu de plusieurs départs de feu simultanés auxquels on va attacher une importance particulière en raison d’un préjudice important, et d’un contexte dans l’agriculture qui est en ce moment assez inquiétant »,
Indiquait dès le lendemain Éric Bouillard, procureur de la République d’Ajaccio....
- Dans la nuit du 2 au 3 mai, 4 engins de chantier, appartenant à 3 sociétés de BTP, ont été incendiés sur les communes d’Erbajolo, Bustanico, et Altiani.
Le parquet de Bastia a ouvert une enquête, confiée à la gendarmerie.
Deux autres ont été brûlées hier matin, une nouvelle fois à Erbajolo et Bustanico.
Le caractère volontaire de l'incendie a été confirmé par Caroline Tharot, procureur de Bastia.
- Après un tag qui visait nommément le conservateur de la réserve de Scandola en janvier dernier, les équipes du Parc régional, qui sont en charge de la réserve, ont reçu ces dernières semaines des courriers anonymes, contenant des menaces telles que "Attention, le silence ou le cercueil..."
- Ce n'est pas le seul acte visant le PNRC. Hier le refuge de l'Ortu di u Piobbu, en Balagne, a été totaement détruit par un incendie.
Une enquête en flagrance a été ouverte par le Parquet de Bastia, et confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Calvi.
Mais selon Jacques Costa, président du Parc, il ne fait aucun doute que c'est un incendie d'origine criminelle.
- Des tags menançants ont été inscrits il y a deux jours sur les murs de l'Office hydraulique.
Des tags qui visent nommément Ange de Cicco, directeur de l'Office, et l'un de ses cadres.
Fin mars, un autre agent du parc avait été agressé sur son lieu de travail, alors qu'il était avec son épouse.
Une enquête a été ouverte mais pour l'heure, les gendarmes se refusent à faire un lien entre les deux affaires.
- Bombages, encore.
Cette fois-ci à Cargese, où les tags belliqueux se multiplient. Sur les murs des particuliers, mais également ceux de l'école ou du presbytère, on peut lire "IFF", "I Grechi Fora", "Balances", "Gloria a tè Yvan"... Sept plaintes ont été déposées.