Plusieurs syndicats appellent à une nouvelle journée de grève jeudi 20 janvier. Une semaine après une première journée d’action, les syndicats d’enseignants estiment n’avoir pas obtenu suffisamment gain de cause sur les moyens de se protéger et de travailler durant cette crise sanitaire du covid-19 qui s’éternise. Ils réclament des investissements massifs dans l'éducation.
FSU, CGT Educ'action, FO et SUD Education, ainsi que la FCPE, première organisation de parents d'élèves, et les mouvements lycéens FIDL, MNL et La Voix lycéenne appellent à "poursuivre la mobilisation”. Une nouvelle journée de grève et d’action est prévue jeudi 20 janvier. Il y sera question de moyens et de protocole sanitaire une fois de plus !
“Les annonces faites par le Premier ministre et le ministre de l’Éducation nationale ne sont pas suffisantes” estiment les syndicats. Après la forte mobilisation du jeudi 13 janvier, le ministre Jean-Michel Blanquer avait annoncé que 8.000 personnes seront appelées en renfort dans les établissements scolaire, au moins jusqu'à la fin de l'année scolaire. Il s’agit de contractuels, d’assistants d'éducation et de vacataires administratifs. Le ministre a annoncé la mise à disposition de "5 millions de masques FFP2" pour les enseignants de maternelle sur demande.
“Des réponses fortes, pour une école en chaos” selon le SNES-FSU
“Le chaos engendré par la gestion de la crise sanitaire mérite des réponses fortes”, estime le syndicat SNES-FSU. Dans un communiqué, il demande "le report des épreuves de spécialités de mars, l’annulation des évaluations de mi-CP, et la création des postes nécessaires pour assurer les remplacements. Sur la table également le souhait de matériel de protection en nombre suffisant, bien au-delà des volumes annoncés et y compris pour les élèves".
“Au-delà, l’école a un besoin urgent d’investissement. Il faut un collectif budgétaire pour permettre des recrutements massifs et réduire les effectifs dans les classes. Il faut augmenter les salaires des personnels, au-delà des annonces du Grenelle de l’Éducation, dans le cadre du dégel du point d’indice et d’augmentations indiciaires. Il faut répondre aux revendications des AED et AESH, en première ligne face à la crise sanitaire et sa gestion catastrophique” réclament les syndicats.
Pas d’appel à la grève dans l'académie de Besançon
Cet appel lancé par les syndicats, sans cette fois ci le SGEN et UNSA sera décliné localement de façon différente. “Cette journée du 20 avait été placée pour les académies ou la situation est sous tension, pour y embrayer des actions” précise Nathalie Faivre, déléguée SNES dans le Doubs. “Dans l'académie de Besançon, nous n’allons pas appeler nos collègues à la grève. Il y aura une action néanmoins” prévient-elle. Ce jour-là se tient un CTA comité technique académique, qui préparera la rentrée 2022. “Mettre des renforts sur le volet covid, c’est une toute petite partie du problème, et en même temps, on continue à supprimer des postes” regrette-t-elle. “Le ministre met des rustines, mis sous pression par une grève, mais ça ne répond pas aux besoins” selon elle.
Jeudi 27 janvier, nouvelle journée de mobilisation
Au lendemain de la grève des enseignants, le ministre Blanquer avait reconnu des erreurs dans la gestion de crise, notamment une communication maladroite du dernier protocole scolaire aux personnels de l'éducation : "Je ne suis pas parfait, je fais des erreurs, c'est le propre de l'être humain". La grève du 20 janvier, ne sera sans doute pas la dernière. Les syndicats d’enseignants devraient rejoindre la grève du 27 janvier dans le cadre de l’appel interprofessionnel, regroupant des salariés du privé et des autres agents du public.