Le Ring de Wagner joué dans son intégralité à l'opéra de Dijon du 5 au 15 octobre 2013. Découvrez dans un webdoc les artistes, créateurs, techniciens qui ont contribué à cette œuvre commune: douze heures de spectacle scénique et musical.

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Laurent Joyeux, le directeur de l'Opéra de Dijon tente un pari “gonflé” (selon les termes de certains médias culturels):mettre en scène les quatre opéras du Ring des Nibelungen, défi ambitieux mais risqué pour cet admirateur de Wagner.

Du 5  au 15 octobre 2013 l’Opéra de Dijon

Le blog du Ring

Les thèmes du Ring

Le Ring est un cycle de quatre opéras écrit par Richard Wagner. Il s’agit de son œuvre maîtresse, celle de toute une vie. Il y a d’ailleurs consacré près de 30 ans de son existence.
Cette tétralogie est inspirée de la mythologie germanique et nordique, et particulièrement du Nibelungenlied, un poème épique germanique du Moyen Âge, qui relate une ancienne légende, liée à un anneau maudit forgé par les Nibelungen, un peuple de nains.
L’action semble donc se passer dans un temps très ancien peuplé par des Dieux, des géants, des héros ou encore des walkyries. Mais Wagner traite dans cette œuvre des questions de son temps. De mars 1848 à l’été 1849, l’Allemagne fait sa révolution. Les revendications d’unité nationale, d’indépendance, d'abolition du servage héréditaire, des redevances féodales, de la censure de la presse ou encore d’une justice inquisitrice mettent le pays en ébullition.
Dans le ring, Wagner reflète les soubresauts de l’histoire contemporaine, l’avancée de ces idées libérales et la contre-révolution réactionnaire qui s’en suivit. Il  évoque le début de l’industrialisation et de l’exploitation des hommes et de la nature sur l’autel du progrès. Mais aussi et surtout, le compositeur raconte l’éternel conflit entre pouvoir et amour, entre avidité et liberté. 



L’histoire de cette œuvre : 28 ans de gestation

Le 4 octobre 1848, Wagner débute l’écriture d’un plan pour un projet s'inspirant de la légende des Nibelungen puis il enchaîne sur la rédaction du premier livret d’un opéra  intitulé « La mort de Siegfried ». Mais très vite, il se rend compte que les flashbacks sont trop nombreux, qu’il lui faut écrire ce qui s’est passé avant.
En 1851, il entreprend de présenter le mythe dans son intégralité : la jeunesse de Siegfried, l’histoire de ses parents ou même encore plus en amont, l’origine de tout le problème, avec le vol initial de l’anneau maudit. Ce travail débouche sur quatre livrets d’opéra.

De 1853 à 1857, Wagner travaille à la partition. Mais à la fin des années 1850, ce projet pharaonique le laisse exsangue. À la lassitude d'un projet d'une telle envergure qu'il travaille depuis près de dix ans, s'ajoutent des problèmes financiers et artistiques.



Il fait donc une pause de douze ans pendant lesquels il compose « Tristan et Isolde » et « Les maîtres-chanteurs de Nuremberg ».  Ces deux succès immédiatement retentissants permettent à Wagner d'accéder définitivement au statut de compositeur phare. Cela lui permet aussi de se lier d’amitié avec le jeune roi Louis II de Bavière, fervent admirateur du compositeur. Ce dernier, en plus de régler ses dettes, s'engage à soutenir le Ring et entreprend des démarches pour la construction du théâtre consacré au cycle à Munich. Il est cependant faux de croire qu'aucune avancée n'eut lieu durant ces 12 années. Si, concrètement, les partitions n'évoluèrent pas, cette période fut l'occasion de réflexion et d'ébauches diverses.

En 1864, Louis II, alors principal protecteur de Wagner, est pris d'impatience Il ordonne la création de L'Or du Rhin et de La Walkyrie contre l’avis de Wagner. Mais ce dernier ne peut s'opposer au caprice de son mécène. De 1869 à 1874, Wagner achève les deux derniers opéras du Ring.

En août 1876, la tétralogie est enfin présentée devant un parterre rassemblant des personnalités du monde culturel, financier et politique. On peut citer notamment l'empereur Guillaume Ier, Liszt, Mahler, Tchaïkovski. Le cycle fut représenté à trois reprises durant cette édition 1876.

Pourtant, Wagner se montra désespéré par le résultat final au point de tomber en profonde dépression, notamment à cause d'un résultat scénique sans comparaison avec son objectif. C’était pourtant une gageure que de voir cette œuvre montée de son vivant. Au début de la composition, Wagner ne pensait pas pouvoir y arriver.


Une œuvre révolutionnaire

Idolâtré ou détesté, Richard Wagner a des admirateurs et des contempteurs aussi excessifs les uns que les autres. On peut quand même lui reconnaître son caractère révolutionnaire. C’est particulièrement vrai dans le Ring. Il l’a conçu comme une œuvre « d’art total » où tout est lié : théâtre, musique, poésie et peinture. Il casse les codes de son temps tant dans la dramaturgie, la mise en scène que dans le système musical. Il rompt avec le schéma traditionnel de l’opéra (succession d’airs, d’ensembles, de chœurs…) au profit du « drame musical » au flux ininterrompu. Autre exemple, il exige des chanteurs d’incarner les personnages à la manière de comédiens. Une révolution à l’époque ! Il ira même jusqu'à construire un théâtre consacré à son œuvre, le palais des festivals de Bayreuth.

France 3 Bourgogne vous fait vivre en direct la dernière ligne droite, les ultimes préparatifs, juste avant la première représentation, dans une émission spéciale : « Un samedi à l’opéra, le défi Wagner »  diffusée sur notre antenne samedi 5 octobre 2013 à 15h20.

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