Le socialiste candidat à la primaire de gauche est attendu ce mercredi en début d'après-midi sur le site d'Alstom Belfort.
Arnaud Montebourg n'arrive pas en terre inconnue à Belfort
Récit Christophe Joly et JP Maujard.
Arnaud Montebourg est attendu vers 14h15 à la maison du peuple à Belfort. Il rencontrera l'intersyndicale d'Alstom Belfort à huis clos. Il se rendra ensuite vers 15h45 à l'entrée du site avenue des trois chênes.
Les syndicats d'Alstom ont été reçus hier à Bercy par le secrétaire d'Etat à l'industrie Christophe Sirugue. Montebourg connait bien le site d'Alstom Belfort, il était venu le 22 mars 2013 lorsqu'il était ministre du redressement productif.
Hier Arnaud Montebourg, a réagit sur France Inter à la situation d'Alstom : "Je me pose en effet la question (...) pour quelle raison alors que l'Etat est actionnaire unique de la SNCF, et a le pouvoir de la commande publique, et que par ailleurs l'Etat est le premier actionnaire d'Alstom, l'équipe de France du ferroviaire ne travaille pas main dans la main (...) Par ailleurs, Alstom vient d'obtenir un contrat en Inde pour 1.600 locomotives. On en fabrique 5 à Belfort, vous voyez comme les autres pays s'organisent (...) Moi je demande que le gouvernement revienne sur ces décisions, organise l'unité de l'équipe de France du ferroviaire, et fasse en sorte que le site de Belfort soit maintenu en l'Etat."
Les 20% de l'Etat au capital d'Alstom, c'est lui
Dimanche, Arnaud Montebourg avait épinglé son successeur au ministère de l'économie Emmanuel Macron, "Me succédant dans les fonctions de ministre de l'Economie, il avait la charge d'utiliser ces 20%, et ces deux hauts fonctionnaires qui siègent au conseil d'administration d'Alstom, pour dire et faire en sorte que l'équipe de France du ferroviaire, la SNCF, Alstom, la RATP, se serre les coudes"."Lorsque j'ai obtenu la nationalisation partielle d'Alstom, j'ai dit aux hauts fonctionnaires qui allaient siéger au conseil d'administration + Vous n'êtes pas là pour faire des cocottes en papier. Vous êtes là pour nous rendre des comptes, pour faire en sorte que l'outil industriel français ferroviaire soit plus fort aujourd'hui+".
Mais, "on a laissé faire, on ne s'y est pas intéressé, on a reçu des rapports, on ne les a pas lus (...) Je considère qu'il y a là une très grave faute eu égard aux intérêts industriels et patriotiques de notre pays", a-t-il ajouté.